
La Grèce a annoncé ce vendredi 6 décembre l’expulsion de l’ambassadeur libyen à Athènes, Tripoli n’ayant pas révélé comme le gouvernement grec l’exigeait le contenu d’un accord controversé avec la Turquie de délimitation maritime, signé la semaine dernière. Signé fin novembre, ce mémorandum entre la Turquie et la Libye, qui porte notamment sur les frontières maritimes entre les deux pays, a mis le feu aux poudres.
(...) La Grèce, comme l’Égypte et Chypre, juge cet accord contraire au droit international, arguant notamment qu’il n’existe pas de frontière entre la Libye et la Turquie.
Ces pays craignent surtout qu’Ankara ne s’appuie sur l’accord pour effectuer de nouveaux forages en mer, forages qu’ils jugent illégaux. Le fond du problème est en effet que des gisements gaziers et pétroliers ont été découverts ces dernières années au large de l’île de Chypre. L’appétit des nombreux pays frontaliers de l’est de la Méditerranée s’aiguisent.
Dans le même temps, les arrivées quotidiennes de migrants et de demandeurs d’asile sur les îles grecques en provenance de Turquie participent par ailleurs à un climat de crispation croissante entre Athènes et Ankara.