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Les moutons enragés
La Grèce adopte une loi sur la restructuration du secteur public : 15 000 fonctionnaires en moins
Article mis en ligne le 30 avril 2013

Le parlement grec a adopté dans la nuit de dimanche à lundi 29 avril une loi sur de nouvelles mesures de rigueur réclamées par la troïka (UE-BCE-FMI), programmant notamment la restructuration du secteur public et le renvoi de milliers de fonctionnaires. La loi a été adoptée, à l’issue d’un débat houleux à l’assemblée, par 168 voix sur un total de 292 députés présents. Au total, 123 députés ont voté contre tandis qu’un député a simplement voté « présent ».

Prévoyant le renvoi d’ici à 2014 de 15 000 fonctionnaires, dont 4 000 en 2013, cette loi inédite ouvre la voie à la poursuite des versements de prêts de la zone euro et du FMI à la Grèce, d’un total de 8,8 milliards d’euros. Les fonctionnaires censés être renvoyés sont ceux sanctionnés pour corruption ou incompétence, ceux poussés au départ volontaire à la retraite, ou les victimes de la suppression de leur poste après la fermeture de dizaines d’organismes publics.

« DESTRUCTION DU SERVICE PUBLIC »

Dimanche soir, une manifestation de 800 personnes, selon la police, a eu lieu à l’appel des syndicats du privé et du public sur la place Syntagma, en bas du parlement, dans le centre d’Athènes. La confédération des fonctionnaires (Adedy) a dénoncé « les suppressions de postes et la destruction du service public » ainsi que « la procédure d’urgence décidée par le gouvernement » pour le vote de la loi.

Outre la restructuration du secteur public, la loi adoptée qui ne comporte qu’un seul article, une pratique récurrente pour contraindre les députés de voter l’ensemble des dispositions, prévoit l’extension d’un impôt foncier, imposé en 2011, mais en le réduisant de 15 %. Il prévoit également l’ouverture à la concurrence de nouvelles professions et des facilités de paiement, néanmoins sous de strictes conditions, pour permettre à l’Etat de récupérer des milliards d’euros d’arriérés d’impôts et de cotisations sociales auprès des ménages ou d’entreprises endettés.

RÉDUCTION DU SALAIRE MINIMUM

Le principal parti de l’opposition, la Gauche radicale (Syriza), a déposé une motion d’anticonstitutionnalité de la procédure d’urgence, qui a été rejeté par le parlement. (...)

Les partis d’opposition ont par ailleurs dénoncé un amendement déposé à « la dernière minute » par M. Stournaras prévoyant la réduction du salaire minimum mensuel à 490 euros contre 580 d’euros actuellement (...)