
Le ministère de l’Agriculture et l’Autorité de sureté nucléaire viennent de rendre publique une version actualisée d’un « Guide d’aide à la décision pour la gestion du milieu agricole en cas d’accident nucléaire ».
Dans le pré carré des picrocholines passions hexagonales, au filtre des emballements médiatiques du moment, le désastre de Fukushima finit, à tout prendre, par paraître aussi exotique que la persistance de la faim dans le monde, la disparition des atolls dans le Pacifique, la fonte des glaciers du Groenland, ou la submersion programmée du Bangla Desh, qui ne pèsent évidemment rien au regard du redressement de la cravate présidentielle, qui témoigne à l’évidence du regain à venir de la côte du locataire de l’Elysée, que commencent à analyser les instituts de sondage.
Nonobstant les esprits curieux, point trop obnubilés par la communication de M. Proglio about Fessenheim et l’hubris de la galaxie verte sur les réseaux sociaux y répondant, ne manqueront pas d’être intéressés en découvrant que le ministère de l’Agriculture et l’Autorité de sureté nucléaire viennent de rendre public un « Guide d’aide à la décision pour la gestion du milieu agricole en cas d’accident nucléaire », dont la seule existence suffira à nous persuader que notre sort est entre de bonnes mains, et que les boulangeries ne manqueront donc pas de pain quand le dit accident sera intervenu, ce qui, à la lecture dudit guide, apparaît tout aussi calamiteux qu’inévitable. (...)