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Rue 89
La France, complice diplomatique de Guantanamo
Article mis en ligne le 17 janvier 2014
dernière modification le 14 janvier 2014

Il y a douze ans, la CIA transportait le premier détenu à Guantanamo. Plus d’une décennie plus tard, 155 hommes y demeurent détenus. Parmi eux, 77 ont été déclaré libérables depuis plusieurs années par les autorités américaines. Pour 45 autres, les Etats-Unis estiment ne pas avoir de preuves pour les faire comparaître devant la justice mais ont également décidé qu’ils devaient restés incarcérés indéfiniment.

D’emblée, la France ne semble pas avoir joué de rôle particulier dans cet épisode kafkaïen de l’histoire contemporaine

Pourtant, une analyse extensive des câbles publiés par WikiLeaks semble bel et bien montrer que les autorités françaises ont été les complices diplomatiques de leurs comparses US.

En 2005, l’ambassade américaine à Paris expliquait déjà ne s’attendre qu’à « peu de réactions officielles de la part du gouvernement français » puisque l’intérêt hexagonal pour Guantanamo s’était « largement limité à la présence de citoyens français » sur l’île.

Un intérêt qui ne va pas jusqu’à l’inquiétude

Cet « intérêt » pour ces Français de Guantanamo ne doit cependant pas être confondu avec un souci officiel pour le respect des droits de ces nationaux(...)

Tout cela laisse seulement penser que la France a été tout au plus un « complice silencieux » qui aurait tiré profit de la situation à Guantanamo pour interroger certains détenus. Toutefois, il apparait que la France n’a pas restreint son implication à cette posture opportuniste. Des discussions entre diplomates français et américains montrent que la France semble avoir été particulièrement active sur le plan diplomatique afin d’éviter toute condamnation du « système Guantanamo » par les Nations unies. (...)