Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
France Soir
La Floride exige des "explications" à Mark Zuckerberg à propos de l’implication des réseaux sociaux de Meta dans le trafic d’êtres humains
#reseauxsociaux #META #pedocriminalite
Article mis en ligne le 16 juillet 2023
dernière modification le 15 juillet 2023

85% des cas signalés sur des plateformes de Meta

Le procureur général de Floride évoque les résultats de l’enquête menée par le Conseil fédéral sur le trafic d’êtres humains. Facebook, Instagram et dans une moindre mesure WhatsApp et Messenger, sont les "applications préférées" des trafiquants. Selon un tableau qui accompagne le communiqué de presse, Facebook et Instagram représentent à elles seules 60% des cas signalés sur les dix principales plateformes mises en cause.

L’enquête, menée avec les forces de l’ordre de l’État de Floride et 80 organes de répression, a révélé que 146 des 271 cas de recours par les trafiquants aux réseaux sociaux concernent les plateformes de Meta. SnapChat est la troisième application utilisée, loin devant TikTok ou encore Discord. De nombreuses applications locales sont aussi privilégiées par les trafiquants.

La firme dirigée par Mark Zuckerberg est aussi épinglée par une autre organisation, le National Center for Missing & Exploited Children (Centre national pour les enfants disparus et exploités). Dans son rapport CyberTipline 2022, qui se base sur des chiffres fournis par des fournisseurs d’accès à des services électroniques, 85% des 32 millions d’incidents signalés en 2022 - soit près de 27 millions - provenaient des applications de Meta. 21 millions de cas ont été signalés sur Facebook et 5 millions de cas sur d’Instagram.

"Zuckerberg doit immédiatement porter son attention sur cette menace pour la sécurité publique et témoigner devant notre conseil de ce que Meta fait pour empêcher que ses plateformes ne soient utilisées pour aider, faciliter ou soutenir la traite des êtres humains", poursuit le procureur dans son communiqué. Dans une lettre transmise au PDG de Meta, Ashley Moody l’a invité à "comparaître" devant le Conseil fédéral qu’elle préside et à confirmer sa présence avant le 5 septembre, en prévision de la réunion des membres du Conseil, le 2 octobre. (...)

Meta déjà épinglé par le Royaume-Uni et l’Union Européenne

Ce n’est pas la première fois que Mark Zuckerberg et sa firme sont mis en cause pour l’usage de Facebook et des autres réseaux sociaux dans le trafic humain. En février, la National Society for the Prevention of Cruelty to Children (La Société nationale pour la prévention de la cruauté envers les enfants), organisation britannique, a publié un rapport qui évoque le recours au métaverse de Meta, son projet de réalité virtuelle et augmentée. "Pour la première fois, des environnements de réalité virtuelle comme le Metaverse accessible via les casques Oculus, se sont révélés impliqués dans des crimes d’image d’abus sexuels sur des enfants", lit-on.

En juin, c’est Thierry Breton, commissaire européen, qui avait exigé des "explications" et des "mesures immédiates" de la part de Mark Zuckerberg contre l’exploitation sexuelle des enfants sur ses réseaux sociaux. "Le code non contraignant de Meta sur la protection de l’enfance ne semble pas fonctionner", a déclaré Breton. "Mark Zuckerberg doit maintenant s’expliquer et prendre des mesures immédiates", a-t-il écrit dans un tweet, annonçant son intention de confronter le PDG de Meta "en personne" le 23 juin dernier. (...)

Thierry Breton avait affirmé que le géant du web sera soumis au règlement européen sur les services numériques (DSA) et les violations pourraient entraîner de "lourdes sanctions", comme une amende de 6% du Chiffre d’Affaires mondial de la société. Invité de France-Info le lundi 10 juillet, il expliquait : "À partir du 25 août, la loi européenne va s’appliquer. [...] Lorsqu’il y aura des contenus haineux, ou des contenus qui appellent à la révolte, voire à tuer, les plateformes auront l’obligation dans l’instant de les effacer. Si elles ne le font pas, elles seront immédiatement sanctionnées. Nous avons des équipes qui pourront intervenir immédiatement." (...)