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La Convention citoyenne pour le climat dans le vif des sujets
Article mis en ligne le 29 octobre 2019

(...) Ils sont une trentaine, prénom sur un badge, réunis samedi matin pour entendre des intervenants autour d’un des cinq thèmes sur lesquels doivent plancher les 150 citoyens tirés au sort pour élaborer des propositions au gouvernement visant à diminuer d’au moins 40% les émissions responsables du réchauffement climatique. Un exercice de démocratie participative inédit en France.

Devant eux, un représentant du ministère de la Transition écologique, une de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) et deux d’ONG. "Jusqu’à hier on avait aussi le directeur général France d’Amazon", Frédéric Duval, prévu comme intervenant, explique l’animatrice du groupe de travail. Le responsable a fait savoir qu’il avait un empêchement de dernière minute... mais serait prêt à venir s’exprimer à un autre moment.

"Pourquoi, il a peur ?", fuse une voix. "S’il accepte d’être là plus tard, on ne peut pas dire ça. Même si on est frontalement opposé, c’est important qu’on l’entende," répond une autre. (...)

Les grands débats de l’air du temps s’invitent aussi. Un tableau d’estimations chiffrées des réductions d’émissions possibles grâce à différentes mesures anime les échanges. L’adoption du régime végétarien ? "Alors là, les agriculteurs ils sont morts !". La fin des déplacements en avion ? "Si tout le monde se met à faire ça, le pays il est fini..."

Mais si les "éco-gestes à notre échelle individuelle c’est bien, il faudrait pas oublier que c’est pas nous les plus grands pollueurs, c’est l’industrie", souligne Mathieu.

Justement, Alma Dufour, des Amis de la Terre, est venue parler notamment du secteur textile, basculé dans la "fast-fashion" mondialisée. "En France, on en est à 40 vêtements par habitant par an. Il y a 9% d’invendus et la seconde main ne fait pas baisser la production initiale". Quant au recyclage, "il ne marche pas". "Ce sont des questions politiques, il faut des règles", lance-t-elle, en encourageant les membres de la convention à se saisir des pouvoirs que le gouvernement leur a promis.