
Mercredi 29 août, la Birmanie a écarté les conclusions du rapport des enquêteurs de l’ONU accusant son armée de « génocide » à l’encontre des musulmans rohingyas. Le pays défie ainsi la communauté internationale au lendemain d’une réunion du Conseil de sécurité.
La Mission d’établissement des faits (MEF) de l’ONU sur la Birmanie, créée par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU en mars 2017, a estimé lundi 27 août que "les principaux généraux de Birmanie, y compris le commandant en chef Min Aung Hlaing, doivent faire l’objet d’enquêtes et de poursuites pour génocide dans le nord de l’État Rakhine, ainsi que pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre dans les États Rakhine, Kachin et Shan".
L’impossible retour des Rohingyas en Birmanie
"Nous n’avons pas autorisé la MEF (Mission d’établissement des faits de l’ONU) à entrer en Birmanie, c’est pourquoi nous n’acceptons aucune résolution du Conseil des droits de l’Homme", a déclaré Zaw Htay, porte-parole du gouvernement birman, dans des propos publiés mercredi par le Global New Light of Myanmar, journal officiel.
Il a mis en avant la création d’une "Commission d’enquête indépendante" par la Birmanie pour répondre aux "fausses allégations des agences de l’ONU".
Le gouvernement s’insurge contre Facebook
Zaw Htay s’est également insurgé contre la décision de Facebook – qui avait été critiqué par les enquêteurs de l’ONU pour avoir permis que des discours haineux se propagent – de fermer la page du général Min Aung Hlaing, pour "violations des droits de l’homme".