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Conscience Citoyenne responsable
LE 31 JUILLET 1914
"Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage !"…Jean JAURES
Article mis en ligne le 31 juillet 2014

Plus républicain que révolutionnaire, partisan d’un humanisme conciliateur, Jean Jaurès avait reçu des influences diverses : marxiste (lassalienne), syndicaliste-révolutionnaire, utopiste, radicale et chrétienne (Lamennais). Son assassinat par Raoul Villain le 31 juillet 1914 fut, pour tous les socialistes, un coup presque fatal asséné à la cohésion et à la légitimité du socialisme français par le fascisme commençant.

Jaurès était un pur réformiste qui définissait un socialisme de conciliation et de synthèse, en y incorporant la société démocratique et la République. Il n’y avait aucune orthodoxie doctrinale dans sa pensée, car il s’adaptait en permanence aux circonstances et aux événements. Il donnerait au courant réformiste ses lettres de noblesse et préciserait son identité en parvenant, sur toutes les grandes questions posées au socialisme, à une solution originale qui lui permettrait de se positionner au centre afin de rassembler davantage.

Adversaire des idées dogmatiques de Jules Guesde, Jean Jaurès avait adhéré au socialisme en 1893, au moment où le guesdisme se sclérosait. Il a été sans doute l’homme le plus haï. Créateur du journal L’Humanité en 1904 sans pour autant avoir connu L’idéologie allemande, œuvre fondamentale de Karl Marx, il était un marxiste humaniste. Il pensait que l’abolition du capitalisme était juste et inévitable parce qu’elle relevait de la morale. Il proclama la nécessité d’une organisation ouvrière toujours plus forte et son attachement à la Révolution française et aux droits de l’Homme est resté légendaire. Jean Jaurès avait été certainement le meilleur exemple d’acteur politique républicain et démocrate, dans la tradition d’un socialisme réel qui avait servi de modèle à beaucoup de réformistes à travers le monde. L’objectif du socialisme devait être, pour lui, la dignité de la vie. (...)