
LA PRÉSIDENCE DE @UParisNanterre VEUT INTERDIRE L’UNEF !
Elle déclenche une procédure d’interdiction d’accès à l’université contre la quasi-totalité des membres du bureau et des élus, au lieu de négocier avec les sans-facs et d’inscrire les 11 !
UN SCANDALE, À PARTAGER !🚨 pic.twitter.com/TF3NudnrFb
— UNEF Nanterre (@unefnanterre) June 7, 2022
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A l’université de Nanterre, la direction souhaite édicter un arrêté d’interdiction d’accès à l’université à l’adresse des élus de l’UNEF-Tacle, en raison de leur mobilisation pour l’inscription des sans-facs. Une répression politique grave qui a pour objectif d’empêcher à ces étudiants de militer dans l’université.
Depuis une dizaine de jours, les élus de l’UNEF-TACLE de l’université de Nanterre reçoivent des notifications les informant du lancement d’une procédure d’édiction éventuelle d’un arrêté d’interdiction d’accès au territoire de l’université dans le cadre de leur participation au mouvement des sans-facs. En bref, la présidence veut interdire l’accès à l’université à des élus étudiants. Cette notification concerne 9 militants de l’UNEF, ce qui représente l’ensemble du bureau ainsi que la majorité des élus de l’UFR.
Dans le courrier est mentionné les faits reprochés. A côté d’accusations de violence verbale, harcèlement et même séquestration leur est reproché « la diffusion de tracts contenant de la propagande » ainsi que divers actes de syndicalisme tels que l’intervention les militants dans les cours pour diffuser des informations. La répression syndicale ne se cache même plus !
Cette procédure arrive dans un contexte où les sans-facs et leurs soutiens continuent d’occuper le bâtiment Grappin et que les résultats de parcoursup commencent à tomber. Ainsi, pour Salomé, élue étudiante, il s’agit d’une coup de pression pour empêcher une jonction avec la nouvelle génération de lycéen qui va se voir refuser l’accès à l’université ainsi que très matériellement entraver le recensement des prochains sans-facs. (...)
Cette notification arrive dans un contexte où depuis le 27 octobre la présidence a usé de divers moyens pour tenter de casser la mobilisation : embauche de vigiles dont certains ont proféré des insultes sexistes et islamophobes à l’encontre d’une élue de l’unef, refus de salles, coupure d’électricité, tentative d’opposer les conditions de travail des salariés de l’université avec les inscriptions des sans-facs. Depuis début mai, toute personne identifiée comme faisant partie de mouvement des sans-facs a été interdite d’entrer dans les bâtiments par les vigiles, suivi sur le campus, filmée.
Certains étudiants participants à la mobilisation avaient eu des difficultés à accéder à leurs examens. Il y a quelques semaines deux élues ont dû insister lourdement auprès de vigiles pour pouvoir accéder au conseil de l’UFR. (...)
Plus largement, le flicage des militants sur la fac ne s’arrête pas là, puisqu’un de nos camarades du Poing Levé s’est vu demandé d’enlever son autocollant au nom du collectif pour avoir le droit de rentrer dans un bâtiment.
Cette attaque contre l’UNEF à la fac de Nanterre est loin d’être isolée et s’inscrit dans une séquence d’offensive autoritaire dans les universités de la part du gouvernement et des directions de fac. Récemment, la présidence de Paris 1 souhaitait modifier le règlement intérieur pour contrôler le contenu des tracts tandis que des réunions du collectif Le Poing Levé ont été interdites à Bordeaux et l’université de Paris. Plus largement, c’est à des fermetures administratives en série qu’ont dû faire face les étudiants mobilisés contre Le Pen et Macron pendant l’entre-deux tours.
Ainsi, cette tentative d’éviction des élus de l’UNEF de l’université de Nanterre, qui sont par ailleurs arrivés en têtes aux élections étudiantes est une atteinte sans précédent et inacceptable aux droits des étudiants et une entrave à l’exercice syndical !