
Le Groupe des Socialistes et Démocrates se réjouit de l’adoption, aujourd’hui, par la Commission LIBE à une très large majorité du rapport de Sylvie Guillaume sur le Fonds Asile, Migration et Intégration (AMIF). Ce nouvel instrument financier, qui couvrira la période 2014-2020, disposera d’un budget d’environ 3,1 milliards d’euros sur 7 ans.
Ce vote vient clôturer une année de discussions intenses et souvent difficiles avec le Conseil. Menée par la Rapporteure socialiste, Sylvie Guillaume, l’équipe de négociation du Parlement européen a obtenu des avancées majeures dans certains domaines clés.
Au titre des batailles menées par le Parlement, les principales améliorations obtenues incluent entre autres :
– 1) une répartition juste et transparente des financements entre les différentes objectifs du Fonds (asile, intégration et retour) en prévoyant qu’un minimum de 20% des ressources disponibles soit alloué respectivement aux politiques d’asile et d’intégration ;
– 2) une participation des ONG et organisations internationales pertinentes dans le cadre des partenariats pour le développement, la mise en œuvre et le suivi du Fonds au niveau national ;
– 3) un renforcement d’une approche axée sur les résultats qui ne se contenterait pas d’avoir une vision comptable des actions menées, mais privilégierait également une évaluation qualitative de leurs réalisations ;
– 4) une coordination accrue et une meilleure cohérence entre les actions menées dans les pays tiers -qui pourront désormais être financées par ce fonds- et la politique européenne d’action extérieure et de développement. (...)
Malgré ces résultats extrêmement positifs, la Rapporteure Sylvie Guillaume désapprouve l’intransigeance du Conseil à certains égards, celui-ci ayant obstinément refusé que le principe de solidarité soit davantage ancré comme vecteur de l’action européenne dans les domaines concernés. Il a également imposé que les coupes budgétaires ne concernent que les politiques de réinstallation des réfugiés, ainsi que les actions menées au niveau européen, refusant catégoriquement d’équilibrer les efforts en touchant également aux enveloppes nationales. (...)