
L’affaire de Aides révélée par le Parisien n’est pas du tout un cas isolé dans le milieu de la lutte contre le sida française. Aides n’est pas la seule à s’attirer des critiques pour sa prétendue mauvaise gestion.
(...) Quel est le type de transparence salariale de ces structures qui ont pour vocation de lutter contre une épidémie qui est totalement liée à la précarité ? Et qui passent leur temps à supplier la population de donner de l’argent, toujours plus d’argent ? (...)
. On ne les paye pas 9500 euros pour aller à des conférences internationales dans des pays ensoleillés ou pour passer leurs journées à faire de la réunionite comme s’ils étaient dans la fonction publique. On leur demande de se jeter bras et corps pour combattre une tendance qui se remarque trop : en France, tous les groupes concernés par le sida voient leur incidence baisser dans l’épidémie, sauf les gays et les Noirs. (...)
Le but de ces associations est d’arrêter le sida, pas de l’accompagner dans la remontée de l’épidémie. L’inégalité dont je parlais en introduction de ce papier, ce que disait Steinbeck, c’est ce que ressentent de nombreuses personnes concernées par le sida, séropositives ET séronégatives, dans la perte de confiance des plus importantes associations de lutte contre le sida. (...)
Ce n’est pas la lutte contre le sida qui est attaquée ici, à moins que Aides se targue de représenter l’ensemble de la lutte contre le sida. Ce sont les grosses associations qui dépensent beaucoup d’argent. Les petites associations n’ont pas vraiment les moyens de se payer des cadres à 9500 euros par mois, je vous assure. C’est ce salaire qui nuit à la lutte contre le sida. Et c’est toute la clique du sida, de Sidaction à Aides, qui vit au-dessus des moyens d’une époque qui est en crise économique. Ce qui explique sûrement, d’ailleurs, le silence de certains sur le sujet...(...)
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