Un traité de non-prolifération des énergies fossiles pour accélérer la décarbonation de l’économie. C’est l’idée soutenue par plusieurs États, ainsi que par un nombre croissant d’ONG, de villes et de scientifiques. Peut-elle faire boule de neige ?
Et si le monde adoptait un traité sur la non-prolifération des énergies fossiles, sur le modèle des armes nucléaires ? Cette idée nous vient des États insulaires, menacés d’extinction par le changement climatique. Présenté en septembre aux Nations unies par le Vanuatu, il a depuis remporté le soutien de la Nouvelle-Zélande, du Timor oriental et… du Parlement européen, qui a adopté une résolution en ce sens en amont de la COP27. De quoi créer une dynamique collective ?
Créer une dynamique. L’association Fossil Fuel Non-Proliferation rassemble sous sa bannière 1 800 ONG, 75 villes, 100 prix Nobel, 570 parlementaires et 3 000 scientifiques. Alors que le sixième rapport du GIEC, publié le 20 mars, a réaffirmé la nécessité de sortir rapidement des énergies fossiles, il entend convaincre les acteurs de la diplomatie climatique et a présenté ses arguments lors d’une conférence de presse à Bruxelles le 22 mars.
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Le moment est venu, et l’Union européenne devrait ouvrir la voie (...)