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L’industrie du livre souffre, le Salon doit être inventif
Article mis en ligne le 29 août 2014

Nous évoquions hier l’absence des maisons littéraires du groupe Hachette, pour l’édition 2015 du Salon du livre de Paris. Mais loin d’être une manifestation d’humeur, comme ce fut le cas en 2010, les raisons de ce choix sont plus profondes. L’édition hexagonale est en crise, et cette dernière trouve un écho tout particulier dans la manifestation, véritable caisse de résonnance du secteur du livre, dont elle émane.

(...) le marché, en cette année 2014, est difficile, et rares sont les mois où les librairies ont réellement travaillé avec un chiffre d’affaires acceptable. La crise rencontrée n’est pas celle du Salon, « elle implique toute l’édition, c’est une crise du marché, et nous devons adapter nos offres pour y répondre ». Surtout qu’il est compliqué, pour un éditeur, de justifier la position : « Si l’on décide de ne pas s’y rendre, il faut s’expliquer. Et les auteurs nous demandent alors pourquoi ce choix. Et si l’on y va, ce sont des contraintes, et tous ne sont pas emballés... C’est pénible », nous confie une attachée de presse.

"notre recette n’est pas mauvaise, puisqu’elle inspire les autres"

Le Salon souffrirait-il alors d’un certain épuisement ? « Il incarne un certain gigantisme, qui, en cette période, peut faire peur – comme tout ce qui est trop grand. Il n’en est pas moins sollicité à l’international : avec plus de cinquante pays présents, contre une vingtaine voilà encore une dizaine d’années, il jouit d’une reconnaissance internationale. Notre Salon est respecté et réputé dans le monde entier, pour sa capacité à accueillir le public », se gargarise le commissaire.

Évidemment, pour conquérir les professionnels, on s’inspire des modèles allemand ou anglais, « mais personne n’invente : nous adaptons, tous se copient. Évidemment nous cherchons à assimiler les outils des autres grandes foires internationales ; Paris le mérite bien ! Et notre recette n’est pas mauvaise, puisqu’elle inspire les autres. »

Dans l’inventivité, on ne cache pas non plus une remise en question de l’époque. L’an passé, la mode du selfie, et les autographes sur un petit bout de papier, sont autant de choses pour lesquelles le Salon engage sa responsabilité. « Se recentrer sur les livres, c’est la première étape. Les selfies avec les auteurs, c’est sympathique, bien entendu. Cela n’empêche pas un peu de pédagogie, pour aller avec les paillettes : se prendre en photo, oui, lire les livres et les comprendre, c’est mieux. » (...)