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l’Observatoire des inégalités
L’exclusion par l’écrit
Article mis en ligne le 30 mars 2014
dernière modification le 26 mars 2014

7 % des personnes, soit 2.5 millions de personnes âgées de 18 à 65 ans ayant été scolarisées en France, sont proches de l’illettrisme, contre 9 % en 2004.

La proportion de personnes qui peuvent être considérées comme illettrées parmi les 18-65 ans [1] a légèrement diminué, de 9 à 7 % entre 2004 et 2011, indique une étude réalisée par l’Insee [2]. Il n’en reste pas moins qu’au total, 2,5 millions d’adultes sont dans ce cas en 2011. Il faut ajouter 1 % de la population qui n’a pas pu passer les tests à cause d’une maîtrise insuffisante du Français. Ces difficultés pèsent à la fois sur l’insertion professionnelle et compliquent l’accès à l’information et à certains services de la vie quotidienne, ainsi que leur appropriation.

En 2011, Les hommes se trouvent plus souvent en difficultés « graves » ou « assez fortes » (13 %) que les femmes (10 %). Les jeunes de 18 à 29 ans obtiennent les meilleurs résultats.

L’étude de l’Insee, qui combine les données dans trois domaines de l’écrit (lecture de mots, compréhension d’un texte simple et production de mots écrits), montre notamment que les résultats en lecture sont très fortement liés aux langues utilisées durant l’enfance. Ainsi 55 % des personnes scolarisées dans une autre langue que le français hors de France connaissent des difficultés graves ou assez fortes en 2011. Autant les plus jeunes rattrapent très rapidement leur retard linguistique, autant cela semble plus difficile pour les adultes, notamment pour ceux qui sont issus de milieux modestes et qui n’ont pas accès à une formation complémentaire. (...)

Les générations récentes sont mieux formées : les difficultés en lecture et en écriture augmentent avec l’âge. Un quart des personnes nées entre 1946 et 1951 sont dans ce cas, contre moins d’un dixième de personnes nées après 1987