
Les dernières annonces quant aux coûts du nucléaire ont mis en lumière :
– Les 500 millions d’euros pour le démantèlement du petit réacteur ( 70 mégawatts) de Brennilis en Bretagne ;
– Le surcoût de près de 6 milliards pour la construction de l’EPR de Flamanville ;
– À peu près le même surcoût pour l’EPR d’OLKILUOTO qu’AREVA a vendu pour 3 milliards aux producteurs privés finlandais qui refusent de payer le supplément ;
– Les 4 milliards pour le démantèlement de la première usine de retraitement-extraction de plutonium de la Hague ;
ET cela en fonctionnement non accidentel.
En cas d’accident majeur, comme ceux de Tchernobyl et de Fukushima, l’IRSN en estimait le coût dans une fourchette de 600 à 1000 milliards ( cf le rapport public de la Cour des comptes de janvier 2012, p. 202). Elle le révise étonnamment, aujourd’hui, à la baisse, pour la France, à 430 milliards.
L’industrie nucléaire civile ( le militaire est encore moins transparent) menace l’économie française d’effondrement catastrophique. Au début des années 2000, divers audits estimaient l’endettement d’EDF entre 35 à 43 milliards d’euros. Un flou de 8 milliards ! On annonce, début janvier, chaque année, les bénéfices d’EDF et jamais l’état de ses dettes endémiques (...)
La pieuvre nucléaire fait tentacules basses sur l’État, son propriétaire, qui ne connaît pas les populations concernées quant aux choix énergétiques faits avant même tout débat public ou sur la transition énergétique, mais qui les connaît très bien quand il s’agit de les ponctionner.
Arrêtons cette escroquerie de l’État entrepreneur, légalisé par l’État institutionnel.