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L’avenir du pastoralisme
Article mis en ligne le 28 octobre 2017
dernière modification le 27 octobre 2017

Dans les zones arides du monde entier, des dizaines de millions de personnes élèvent des animaux domestiqués dans de grands pâturages libres. Les variations climatiques extrêmes obligent ces pasteurs à s’adapter rapidement et à recourir à un vaste éventail de compétences spécialisées. Le changement climatique rend ce mode de vie de plus en plus précaire.

(...) Le pastoralisme est un moyen de subsistance. Le revenu et le statut social du pasteur dépendent essentiellement de troupeaux de bêtes paissant dans des pâturages communaux libres où la disponibilité des nutriments et de l’eau varie considérablement dans le temps et l’espace.

En d’autres mots, les pasteurs sont des éleveurs (de vaches, de moutons, de chèvres et de chameaux, surtout, mais aussi de yacks, de chevaux, de lamas, d’alpagas, de rennes et de vigognes) qui se déplacent fréquemment dans des environnements fondamentalement instables.

On appelle « mobilité stratégique » cette caractéristique fondamentale du pastoralisme. Pour un œil novice, les déplacements des pasteurs peuvent sembler n’avoir aucun but ou être faits au hasard. En réalité, ils sont « stratégiques », car ils visent à offrir au troupeau l’herbe ayant la meilleure valeur nutritionnelle disponible dans le but d’améliorer la production et la taille du troupeau.

On parle de « transhumance » quand cette mobilité prend la forme d’allers-retours réguliers entre le même point de départ et la même destination. Le terme « nomadisme » décrit quant à lui les déplacements qui varient en fonction de l’emplacement des meilleures ressources.

Le pastoralisme est donc un système très spécialisé qui exige le soutien d’un réseau social élargi et une connaissance approfondie – développée au fil des siècles – des variations climatiques, des techniques de reproduction et de gestion des troupeaux et des caractéristiques complexes des différentes espèces d’animaux et de plantes.

En termes économiques, le pastoralisme se décrit comme un exercice complexe qui implique l’analyse et la gestion perpétuelles des coûts, des risques et des bénéfices. Mais ce qui est mis à rude épreuve aujourd’hui plus que jamais, c’est la capacité des pasteurs à s’adapter constamment à des circonstances changeantes. (...)

Dans les zones arides, le pastoralisme offre généralement une meilleure sécurité alimentaire que l’agriculture. Il permet par ailleurs de produire des protéines comestibles plus efficacement que les systèmes d’élevage intensif.

Les régions pastorales sont souvent sous-estimées, voire ignorées par les gouvernements nationaux. (...)

Pourtant, les systèmes pastoraux contribuent souvent fortement aux économies nationales. En plus de fournir de la viande et du lait à des populations urbaines en plein essor, ils sont souvent à l’origine de nombreux emplois dans les secteurs des transports et de l’alimentation, par exemple. (...)