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L’avenir d’Editis avec Daniel Kretinsky : à l’avis, à la mort ?
#Edition #Editis #medias
Article mis en ligne le 1er juin 2023

Le dernier acte attendra quelques mois encore, mais l’on s’approche de la grande scène du IV dans l’OPA de Vivendi sur Lagardère. Ce 14 juin, Bruxelles communiquera sa décision finale, et entre-temps, la cession d’Editis à Daniel Kretinsky devient brûlante. Car l’on attend les avis sur cette vente des CSE et CSEC — les différents comités sociaux économiques.

groupe du milliardaire tchèque est connu pour investir parfois dans le volet industriel, parfois en tant que financier. Son projet d’un puissant groupe médiatique a déjà débuté avec la presse : l’audiovisuel (le rachat avorté de Brut le démontre) et l’édition constitueraient alors les prochaines étapes.

CMI France se positionne déjà comme l’un des trois acteurs de la presse magazine (Reworld Media et Prisma demeurent devant). Mais de l’avis des analystes, la maison-mère EPH (axée sur l’énergie), dispose de ressources financières suffisantes pour ne pas s’arrêter en si bon chemin.
Avis, avis...

Pour les différents comités d’Editis, formuler un avis (positif ou négatif, d’ailleurs, seul importe qu’un avis soit rendu) impliquait des réponses précises. En reprenant 100 % du groupe éditorial, sur fonds propres, Daniel Kretinsky coche plusieurs cases. Notamment parce qu’aucune dette ne pèsera sur Editis — contrairement au montage financier lors du rachat par Planeta. À l’époque, un LBO avait permis la transaction, mais obligeait Editis à rembourser sa propre vente.

Editis serait aujourd’hui en capacité d’autofinancement, mais sans le soutien de l’actionnaire, impossible d’effectuer des emplettes. Évidemment, l’acheteur se réserve un droit d’inventaire : le repreneur est décidé à respecter l’identité de l’entreprise (combinaison de maisons d’édition et d’Interforum, diffusion et distribution), par souci de cohérence. Ce n’est pas un gage sur l’avenir, certes, mais face aux instances représentatives du personnel, on brandit une vision stratégique forte.

Cette dernière passerait par plusieurs chantiers : recruter éditeurs et auteurs, en littérature générale par exemple, mais également acquérir des maisons. Le volet Éducation suivra la piste de la modernisation, de même que pour l’outil logistique d’Interforum.
Rentabilité revue et corrigée

Quel sera l’impact sur l’emploi de ce rachat ? Il semblerait que le cabinet Rise servira de consultant sur les évolutions prochaines. La transformation semble inévitable, avec mobilité interne ou externe — et classiquement, les non-remplacements ou dégraissages de services supports…

Mais nul ne s’y trompe : Kretinsky entend concurrencer Hachette Livre sur le plan de la rentabilité (...)

Et la question de la future direction générale du groupe revient, évidemment. « Daniel Kretinsky ne vient pas de l’édition : il aura à recruter une personnalité qui connaisse le marché », assure un proche du dossier. (...)