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France24/AFP
L’armée d’Érythrée a commis des atrocités au Tigré, dénonce Amnesty International
#Erythrée #violences #viols
Article mis en ligne le 6 septembre 2023
dernière modification le 5 septembre 2023

L’ONG Amnesty International a accusé mardi l’armée d’Érythrée d’avoir commis des "crimes de guerre et peut-être des crimes contre l’humanité" au Tigré "juste avant et juste après la signature" le 2 novembre 2022 de l’accord mettant fin à deux ans de conflit.

Des soldats érythréens ont continué à violer et exécuter des civils au Tigré après la signature d’un accord ayant mis fin au conflit dans cette région du nord de l’Éthiopie, affirme Amnesty international (AI) dans un rapport publié mardi 5 septembre.

Le conflit dans le nord de l’Éthiopie, qui a opposé les autorités rebelles du Tigré au gouvernement fédéral éthiopien, épaulé par des milices des régions voisines de l’Amhara et l’Afar ainsi que par l’armée de l’Érythrée, a été marqué par d’innombrables atrocités imputables à l’ensemble des belligérants.

(...) .

Autour de la localité de Kokob Tsibah, à environ 20 km de la frontière avec l’Érythrée, des militaires érythréens "ont retenu captives au moins 15 femmes durant près de trois mois dans leur camp", entre le 1er novembre 2022 et le 19 janvier 2023, date à laquelle les forces érythréennes ont quitté la zone, selon l’ONG. "Durant leur captivité, ces femmes ont été violées de façon répétée par des membres des EDF, dans des conditions assimilables à de l’esclavage sexuel. Elles ont également subi des violences physiques et psychologiques et été privées de nourriture, d’eau et de soins", détaille AI. Les militaires érythréens à Kokob Tsibah "se sont aussi livrés à des viols collectifs et des viols sur des femmes retenues prisonnières dans leurs propres maisons".

Civils exécutés (...)

Amnesty International dénonce "la résistance obstinée du gouvernement éthiopien aux enquêtes" régionales et internationales, qui fait "obstacle à ce que justice soit rendue pour les crimes et violations des droits humains commis par les forces érythréennes".Amnesty International dénonce "la résistance obstinée du gouvernement éthiopien aux enquêtes" régionales et internationales, qui fait "obstacle à ce que justice soit rendue pour les crimes et violations des droits humains commis par les forces érythréennes". (...)

Dirigée d’une main de fer par Issaias Afeworki depuis son indépendance de fait de l’Éthiopie en 1991, l’Érythrée, État reconnu internationalement deux ans plus tard, est l’un des pays les plus fermés et répressifs au monde.