
Dire que les charcuteries traitées aux nitrites sont cancérigènes est bien légal. La cour d’appel de Paris l’a rappelé dans un jugement rendu mercredi 7 juin. L’affaire concernait l’application Yuka, qui permet à ses utilisateurs de scanner les produits alimentaires et de connaître leurs conséquences sur la santé. Pour les produits charcutiers dans lesquels se trouvent des additifs à base de nitrites et nitrates (E249, E250, E251, E252), elle alertait du risque cancérigène de ces produits et renvoyait vers une pétition lancée avec l’association Foodwatch et la Ligue contre le cancer pour demander l’interdiction de ces additifs.
Un outrage pour la Fict, Fédération des entreprises françaises de charcuterie traiteur. Elle, ainsi que deux entreprises de charcuteries, avait assigné en justice Yuka. Trois procès devant les tribunaux de Paris, Brive et Aix-en-Provence, que l’application avait perdu en première instance. Elle avait été condamnée pour « actes de dénigrement » et « pratiques commerciales déloyales trompeuses », et avait fait appel.
Les charcutiers-traiteurs « voulaient nous bâillonner » (...)
En décembre, Yuka avait également gagné son procès en appel auprès du tribunal d’Aix-en-Provence, intenté par la société ABC industrie, qui produit des charcuteries à Peyrolles-en-Provence. (...)