
🔴 L'agriculture doit #nourrirlesgens, pas les profits !
24 organisations paysannes et citoyennes sont réunies devant le #CongresFNSEA pour interpeller les candidat·es : notre souveraineté alimentaire ne doit pas se faire en sacrifiant celle des pays hors UE et l'environnement pic.twitter.com/tKjEkFbh0E— Greenpeace France (@greenpeacefr) March 30, 2022
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Productivisme, innovation... l’agriculture vue par six candidats à la présidentielle
Six candidats à la présidentielle ont participé le 30 mars au grand oral de l’agriculture, en répondant aux questions du Conseil de l’agriculture française. Tous ont présenté leur vision, sans remettre en cause la logique productiviste du secteur.
Fabien Roussel (Parti communiste), Marine Le Pen (Rassemblement national), Valérie Pécresse (Les Républicains), Éric Zemmour (Reconquête !), Jean Lassalle (Résistons !) avaient fait le déplacement à Besançon (Doubs) devant les agriculteurs de la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles) réunis en congrès. Emmanuel Macron (La République en marche) avait enregistré la veille son intervention. Anne Hidalgo (Parti socialiste), Yannick Jadot (Europe Écologie-Les Verts) et Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise) avaient décliné l’invitation. Enfin, Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France), Philippe Poutou (Nouveau Parti anticapitaliste) et Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière) n’avaient pas été invités, car annoncés en dessous de 2 % dans les sondages (...)
La présidente du Caf et de la FNSEA Christiane Lambert a d’emblée donné le ton : « Nous voulons l’instauration d’une souveraineté forte. » Comprenez : la France doit produire plus, notamment pour ne pas perdre, voire gagner des parts de marché à l’export.
Produire plus et exporter
Une ambition qui n’a été contrariée par aucun des candidats venus passer ce « Grand oral » de l’agriculture. Tous les six ont défendu le principe de souveraineté alimentaire du pays, mais aussi l’idée qu’il doit produire pour exporter. Mis à part Fabien Roussel, tous ont aussi repris l’une des principales revendications de la FNSEA sur le sujet : réviser, voire arrêter, le programme européen « Farm to Fork » — de la fourche à la fourchette — qui prévoit entre autres la réduction de moitié des pesticides dans l’Union européenne (UE) d’ici 2030. Ce dispositif est accusé par les défenseurs de l’agriculture productiviste d’entraîner l’UE vers une baisse de sa production agricole.
La relation avec l’UE, très présente dans l’orientation des politiques agricoles, a été un thème central des interventions. La « surtransposition » [1] a été dénoncée par tous les candidats de droite. Emmanuel Macron estime avoir lutté contre. Éric Zemmour, Marine Le Pen, Valérie Pécresse et Jean Lassalle comptent également en finir avec elle au nom de la surabondance de normes — notamment environnementales. Tous, y compris Fabien Roussel, ont fustigé une « concurrence déloyale », due au fait que l’on importe des produits répondant à des règles moins-disantes que les nôtres. Fabien Roussel en a appelé à des « normes sanitaires et sociales » équivalentes entre pays de l’Union européenne. Jean Lassalle a carrément souhaité sortir des directives habitats et oiseaux, deux textes européens visant à préserver les espèces protégées.
Les six candidats ont également été invités à condamner les dégradations contre les bassines d’irrigation dans les Deux-Sèvres. Tous l’ont fait sans se faire prier. (...)
Marine Le Pen et Éric Zemmour n’ont, eux, pas manqué de glisser vers leurs thématiques identitaires. (...)