
Lors de sa création, l’OTAN s’est présentée comme un traité d’entraide militaire visant à assurer la paix et à prévenir toute invasion soviétique en Europe de l’Ouest. L’OTAN fut (et reste) surtout un outil des États-Unis leur permettant d’assurer le contrôle stratégique de l’Europe. En 1949, elle est ruinée par la guerre. Parallèlement au plan économique Marshall, ce traité assurait à Washington le contrôle politique, économique et militaire d’un grand marché.
L’OTAN n’est pas une alliance entre l’Europe et les États-Unis. C’est un contrat militaire qui permet aux Américains de mettre les forces européennes à son service et d’empêcher toute concurrence à sa domination économique. Lors de l’après-guerre, la majorité de la droite européenne voit dans l’allégeance aux USA un moyen de s’assurer une part du gâteau et de se prémunir de révolutions dans ses colonies... voire en Europe. Aujourd’hui, la raison d’être de l’OTAN s’est adaptée, mais n’a pas fondamentalement changé. (...)
Le traité permet aux États-Unis de s’immiscer dans les affaires européennes. S’assurant de la fidélité de ses alliés stratégiques. C’est au nom d’un pacte conclu dans le cadre de l’OTAN que les colonels fascistes ont pris le pouvoir en Grèce en 1967. Ils ont ensuite bénéficié d’un soutien sans faille de la part des membres de l’OTAN.
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La fin de l’Union soviétique aurait dû sonner le glas de l’OTAN. Il n’en fut rien. Les USA transforment l’OTAN pour maintenir l’Europe de l’Ouest dans leur giron. La Yougoslavie sera la première occasion pour l’OTAN de passer d’une stratégie de défense à une force d’intervention. En 1995 et en 1999, les anciennes républiques yougoslaves sont attaquées par une coalition sous commandement de l’OTAN. A chaque fois, ils invoquent l’urgence humanitaire, à chaque fois, ces interventions de l’OTAN sèment la mort et détruisent l’infrastructure. (...)
Depuis la fin des années 90, l’OTAN est devenue une force
d’intervention. La coalition atlantiste fait face à de nouveaux
concurrents : la Russie, la Chine surtout. Le Moyen-Orient, l’Asie centrale restent un enjeu géostratégique et économique. La menace, terroriste et non plus communiste, n’est plus aux frontières mais elle est diffuse. Elle est stationnée plus loin au sein d’autres territoires. Elles exigent, selon l’OTAN, des interventions préventives et profondes.
En 2001, les USA entrainent l’OTAN dans une offensive de grande envergure en Afghanistan, offensive nécessaire pour détruire des forces terroristes. Cette guerre a coûté la vie à des milliers d’Afghans, mis le pays sous occupation, détruit toute possibilité pour le pays de se relever.
Dernièrement, la Libye a également fait les frais de l’agressivité de l’OTAN, France, Angleterre et États-Unis en tête.
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Pouvons-nous accepter, sous ce prétexte fallacieux de défendre les droits de l’homme, que nos armées menacent, détruisent, humilient ? La confrontation avec la Chine, la Russie, l’Inde est-elle notre seule
perspective ? Quels bénéfices pouvons-nous tirer d’une alliance avec les États-Unis ? Aucun.
Il est temps d’inverser la tendance ! L’OTAN c’est l’armée des riches pays atlantistes. (...)
Dimanche 20 mai, à Bruxelles, pendant le sommet de l’OTAN à Chicago, offrons un message de paix et de progrès. Ne leur laissons pas le monopole de la parole ! Inscrivez-vous ici en ligne.
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