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L’ONU admet l’urgence au Mali mais reste prudente sur une force militaire
Article mis en ligne le 26 septembre 2012

La communauté internationale a admis mercredi la gravité et l’urgence de la situation au Mali, dont le nord est sous la coupe de groupes extrémistes, mais la constitution d’une force internationale réclamée par Bamako semble encore lointaine.

Lors d’une réunion en marge de l’Assemblée générale de l’ONU consacrée à la crise sahélienne mais largement centrée sur le Mali, le Premier ministre malien Cheikh Modibo Diarra a répété la demande de Bamako, officiellement envoyée la semaine dernière au secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon.

"Nous sollicitons l’adoption d’une résolution du Conseil de sécurité pour la mise en place d’une force militaire internationale composée de tous ceux qui veulent et peuvent nous aider à reconquérir les territoires occupés dans le nord", a-t-il déclaré, insistant sur la nécessité d’"agir vite".

Bamako et la Cédéao (Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest) se sont mis d’accord la semaine dernière sur les grandes lignes d’une intervention, dont les troupes seraient ouest-africaines mais bénéficieraient d’un soutien logistique d’autres pays.

Cette demande pressante du Mali a été relayée par plusieurs responsables africains, et, côté occidental, par la France qui a d’importants intérêts en jeu dans la région. (...)

Même tonalité du côté des responsables africains. "La zone sahélienne est devenue un sujet de préoccupation qui nous interpelle tous", a lancé le président sénégalais Macky Sall. "Ce n’est pas une crise de faible intensité ni une menace locale, nous avons besoin d’une action militaire clairement aujourd’hui", a-t-il martelé.

"Nous devons secourir le Mali qui nous le demande, ne ménageons aucun effort", a déclaré le président béninois Boni Yayi, qui préside actuellement l’Union africaine.

Mais le reste de la communauté internationale semble dans l’expectative. "Toute solution militaire pour résoudre la crise sécuritaire dans le nord du Mali devrait être envisagée avec une extrême prudence. Elle pourrait avoir de graves conséquences humanitaires", avait ainsi averti d’entrée de jeu le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon en ouvrant la réunion. (...)