
Le gouvernement irlandais vient d’approuver un plan visant à régulariser jusqu’à 17 000 sans-papiers se trouvant déjà sur le sol irlandais.
À partir du 1er janvier, ces derniers auront six mois pour déposer leur demande.
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La ministre irlandaise de la Justice, Helen McEntee, a salué un projet "qui n’arrive qu’une fois par génération". Elle assure que ce processus permettra de donner "des certitudes indispensables et une tranquillité d’esprit à des milliers de personnes qui vivent déjà en Irlande, apportent une contribution importante à notre société et à notre économie, mais dont beaucoup sont très vulnérables à cause de leurs conditions d’immigration actuelles."
Le nombre exact de sans-papiers présents en Irlande n’est pas connu, mais selon une étude des autorités, ils pourraient représenter jusqu’à 17 000 personnes, dont 3 000 mineurs.
Le ministre de la Justice estime que beaucoup d’entre eux occupent des emplois non déclarés et vivent de "l’économie parallèle".
Qui est éligible ?
Les demandeurs potentiels doivent avoir passé au moins quatre ans en Irlande sans avoir eu un droit de séjour. Cette durée est réduite à trois ans pour ceux qui ont des enfants.
Par ailleurs, les demandeurs doivent montrer qu’ils ne représentent "aucune menace pour l’État" et qu’ils font preuve de "bonne volonté". Aussi, leur casier judiciaire doit être quasiment vierge, seuls des délits mineurs sont tolérés.
Plus largement, le gouvernement veut ouvrir le processus aux personnes dont la demande d’asile est en cours depuis au moins deux ans.
Cela implique que même les migrants ayant reçu un avis d’expulsion pourront déposer une demande de régularisation s’ils remplissent les critères de la durée de présence sur le sol irlandais.
Enfin, les personnes vivant en Irlande avec un visa d’étudiant sur le point d’expirer peuvent également accéder à une régularisation.
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Accès au marché du travail et naturalisation
Les régularisations offriront "un accès sans restrictions au marché du travail". Les personnes régularisées pourront aussi commencer à accumuler des années de résidence officielles en Irlande, susceptibles d’aboutir à une naturalisation et à la citoyenneté irlandaise.
Toutefois, le processus ne "va pas donner lieu à de nouveaux droits en matière de regroupement familial", et ne s’appliquera pour le moment qu’aux familles qui vivent déjà en Irlande. Le gouvernement a néanmoins annoncé la possibilité de faire évoluer cette règle dans le futur.
La ministre de la Justice espère aussi que ces régularisations réduiront l’exploitation sur le marché du travail.
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