
Le Syndicat national du livre (SNE) a évacué pour le moment l’idée de faire appel à l’Hadopi pour lutter contre le piratage des livres électroniques, estimant que ce problème n’est pas encore très développé dans ce secteur. Le SNE réfléchit néanmoins à d’autres solutions, comme le tatouage numérique ou l’automatisation des notifications adressées aux sites pirates.
Le fait que l’Hadopi ne soit plus une priorité ne signifie pas pour autant que le Syndicat natinal de l’édition abandonne la lutte contre le piratage. Comme le rappelle la lettre professionnelle Edition Multimédi@ dans son dernier numéro, le SNE envisage différentes solutions pour contenir le piratage des livres électroniques et éviter de répéter les erreurs de l’industrie de la musique.
Le SNE songe notamment aux marquages des oeuvres par un système de tatouage. Plusieurs entreprises proposent une prestation de ce type, comme Trident Media Guard (Civolution), Advestigo ou Audible Magic. L’industrie du livre a également en tête une solution technique qui permettrait une "procédure automatisée de notification et retrait des contenus illicites".
Afin de constituer une "liste qui permettra par recoupement d’identifier les sites et réseaux les plus actifs dans le domaine du piratage de livres", le SNE a demandé aux éditeurs de participer à la surveillance des sites proposant illégalement des oeuvres protégées. Le SNE pourra ensuite adresser automatiquement des demandes de suppression dès lors qu’un livre protégé fera son apparition.
Rappelons cependant qu’un arrêt de la Cour de cassation rendu en début d’année limite considérablement la portée de cette mesure. Il est désormais beaucoup plus compliqué d’automatiser ces requêtes, sauf si la plate-forme en question est prête à collaborer.
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