
Les Amis de la Terre ont été informés des dernières décisions de l’AESA par un communiqué de Gene Watch Royaume-Uni [1]. Lors de sa dernière réunion à Parme en Italie, l’Autorité européenne de sécurité des aliments a adopté les Orientations pour l’évaluation des risques environnementaux liés aux animaux génétiquement modifiés (GM). Sont concernés - pour l’instant - les poissons, les insectes, les oiseaux et les mammifères de fermes ou domestiques.
Pour Mme Wallace, directrice de Gene Watch Royaume-Uni : « En adoptant ces règles, l’AESA (EFSA en anglais) ouvre la voie à la production commerciale de poissons et d’insectes GM, d’animaux de fermes GM comme les cochons et les vaches, que nous retrouverons dans nos champs, nos rivières, nos mers et dans les airs ».
Alors que la bataille fait rage aux Etats-Unis autour du saumon GM de la compagnie AquaBounty, l’AESA déblaie déjà le terrain pour son introduction en Europe ! (...)
Avec ce nouveau règlement européen, ce sont des milliards de chenilles et d’œufs de papillons et insectes génétiquement modifiés qui pourraient se retrouver dans les fruits et légumes.
Oxitec cherche actuellement des partenaires pour commercialiser des mouches de l’olive, des mouches des fruits (aussi appelées mouche du vinaigre), des thrips de la tomate, des mouches blanches du chou, tous ces insectes ayant été modifiés génétiquement. (...)
Pour Christian Berdot des Amis de la Terre : « L’agriculture intensive est dans une impasse que les compagnies de biotechnologies essayent de prolonger, mais à quel prix ? Combien de milliers d’insectes GM vont se retrouver dans la nature et se multiplier ? Quelles seront les conséquences pour l’ensemble des écosystèmes touchés ? Personne ne le sait. Mais les enjeux financiers et industriels sont importants. Au lieu d’agir dans l’intérêt général, la Commission européenne favorise ces intérêts à très court terme. » (...)