
La crise de la dette ressemble à une pathologie financière pouvant se propager, y compris au-delà de l’Europe. L’opinion publique doit forcément être désemparée, à entendre des messages contradictoires. La cacophonie médiatique nous rappelle la communication autour du virus H1N1. Les mécanismes et ressorts semblent parallèles. En lieu et place des centre de vacances et hôpitaux copieusement filmés pendant l’épisode grippal, les médias abreuvent l’opinion de graphiques, de chiffres, de séquences filmées dans les salles de marché avec un envoyé spécial pour estampiller le label médiatique et un analyste financier pour interpréter la situation et jouer le virologue financier de circonstance. Mais quoi qu’il raconte, il se trouvera un autre économiste pour décréter un avis divergent, quant au réel, il fuit la logique au point que le cours des banques dégradées par Moody soit orienté à la hausse.
C’est comme au temps du virus H1N1, on ne comprend plus rien à la gravité de la situation mais les médias jouent la panique, prédisant la mort de l’euro, comme d’aucuns prévoyaient 100 millions de décès dus au virus grippal. Pendant ce temps, les traders écoutent le Moody blues en essayant de noyer les pertes dans un verre de scotch. (...) Wikio