
...une série d’anomalies ou contradictions :
– La construction de l’Europe s’effectue en dehors de ses peuples. Et les institutions européennes sont d’une telle complexité qu’elles demeurent opaques pour tout citoyen d’un peuple européen !
– L’Europe n’est ni fédérale, ni une simple association d’Etats-Nations ; aussi, comment traduire en loi fondamentale l’Europe d’aujourd’hui ? Quelle est la nature de sa citoyenneté ? A quel budget peut elle prétendre et pourquoi faire ?
– Quel sont le sens et l’objet des élargissements successifs ? » étendre l’Europe sans en approfondir les institutions en fonction d’un sens, ce n’est pas nécessairement faire l’Europe mais c’est, à coup sûr, faire plus de « libre échange » et « moins de citoyenneté ».
– La libre concurrence, que Jacques Sapir qualifie de « théologie politique »[6] est demeurée le dogme intangible de sa politique économique malgré l’absence d’évaluation des libéralisations conduites dans d’autres pays.
– L’indépendance de la BCE, à la différence de la FED (réserve fédérale) des Etats-Unis d’Amérique, pose la question de la gouvernance politique de l’économie de l’Union européenne.
– Une Charte des Droits Fondamentaux existe mais elle ne s’impose pas aux Etats, et elle présente des Droits inférieurs à ceux accordés par la Constitution des Droits de l’Homme de 48 et de la Convention des droits sociaux de Turin de 1961.
– Suite aux accords de Schengen du 26 mars 1995, des dispositions, toujours plus restrictives pour les étrangers (récente directive de la Honte), ont transformé l’Europe en « forteresse », qui prône et applique l’immigration choisie, contrairement aux traditions d’accueil des Etats européens.
Revenons plus en détail sur ces contradictions....