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Rue 89
L’Europe en crise face à la montée des droites radicales
Article mis en ligne le 6 juin 2013

Difficile de ne pas y penser. L’agression mortelle contre Clément Méric en plein cœur de Paris évoque aussitôt les images disparates venues d’ailleurs en Europe, des nervis d’Aube dorée en Grèce faisant la chasse aux migrants, à la nébuleuse néonazie de l’est de l’Allemagne, ou au délire criminel d’Anders Breivik en Norvège.

A travers l’Europe, on assiste depuis quelques années, dans un climat de crise économique, sociale, et souvent identitaire, à l’inquiétante montée en puissance d’une frange d’extrême droite radicalisée, qui prospère à côté de partis populistes ou à l’ancrage d’extrême droite plus ancien, comme le Front national de la famille Le Pen.

Nous racontions, il y a seulement quelques jours, ces histoires insupportables de migrants agressés en Grèce : 154 « incidents de violence raciste contre des réfugiés et des migrants » en 2012, selon un réseau de recensement de la violence raciste.

A travers l’Europe, on assiste depuis quelques années, dans un climat de crise économique, sciale, et souvent identitaire, à l’inquiétante montée en puissance d’une frange d’extrême droite radicalisée, qui prospère à côté de partis populistes ou à l’ancrage d’extrême droite plus ancien, comme le Front national de la famille Le Pen.

Nous racontions, il y a seulement quelques jours, ces histoires insupportables de migrants agressés en Grèce : 154 « incidents de violence raciste contre des réfugiés et des migrants » en 2012, selon un réseau de recensement de la violence raciste. (...)

Une majorité d’Etats européens, à l’intérieur comme à l’extérieur de l’Union européenne (la Suisse et la Norvège n’en font pas partie), ont aujourd’hui une composante d’extrême droite ou populiste dans leurs représentations nationales ou locales.

Tous ces partis, relève Global Voices, ont une idéologie commune : un profond euroscepticisme, l’hostilité contre l’immigration et les minorités, le racisme, la xénophobie et un nationalisme radical. Ils se retrouvent tous dans un discours populiste, qui propose des solutions simples – en apparence seulement – souvent en contradiction avec les droits de la personne. (...)

parmi les points communs, les pays européens partagent l’impact de la crise économique, même vécu différemment, que l’on soit grec ou finlandais, les chocs culturels et sociaux de l’intégration de l’immigration extra-européenne, comme ont vient de le voir à Stockholm, et un doute profond sur la place de l’Europe et de son modèle dans un monde multipolaire qui bouleverse la hiérarchie des nations et des cultures.

La réponse à cette crise multiple ne peut être ni le repli national, qui ferait le lit de ces nationalismes renaissants, ni la poursuite de ces politiques de rigueur extrêmes, qui font des peuples les premières victimes d’une crise systémique.

Une réponse européenne crédible est-elle possible, qui redonnerait un cap et un espoir au lieu de laisser prospérer ceux qui font leur miel sur les malheurs collectifs ? Quelles que soient les circonstances exactes de l’agression contre Clément Méric, cette question se pose avec urgence et gravité.