
Devinez ce que la Commission européenne, la BCE et le FMI (bon d’accord, on ne les appelle plus “Troïka”) ont trouvé d’original à proposer lors du dernier Eurogroupe du lundi 16 février ? Une extension de leur vieux “programme d’aide” (déjà refusé catégoriquement à deux ou trois reprises par les nouvelles autorités grecques, mais pas grave).
(...) l’initiative est désormais à ces fichus Grecs. L’Eurogroupe lui, est juste complètement désemparé, paralysé, sonné, allant jusqu’à bégayer ses propositions absurdes par manque d’autres pistes à explorer. Comme une mouche se heurtant à une vitre impitoyable.
Certains pensent que les dirigeants européens veulent juste forcer la Grèce à un “Grexit” qui l’isolerait. Sans doute, sans doute, mais Varoufakis a compris depuis longtemps le piège : un jeu de “je te tiens, tu me tiens par la barbichette”, le premier qui craque se prend la branlée. Que l’Union européenne allemande prenne donc elle-même l’initiative de la rupture et c’est l’effet domino assuré. Sans doute la raison pour laquelle le ministre des Finances grec reste si confiant :
« Il y aura un accord dans les prochains jours… »
Le problème pour l’Eurogroupe aujourd’hui, c’est que c’est le gouvernement grec qui a les bonnes cartes en main. Et les bons joueurs à la table de jeu. Ah, au fait, je ne vous demande même pas si vous avez deviné ce qu’ont fait les Grecs au soir de ce lamentable 16 février. Trop fastoche : ils ont claqué la porte de l’Eurogroupe et le beignet de ces imbéciles confits.