
Ce matin, l’Autorité de Sûreté Nucléaire française (ASN) a présenté le cahier des charges de l’audit de sûreté des installations nucléaires qui sera mis en œuvre à partir du 30 juin 2011. Au sortir de cette conférence de presse, le bilan est plus que mitigé : malgré certaines avancées, le cahier des charges exclut tout un pan de la réalité. Les risques d’accidents ou les risques d’origine humaine comme une explosion chimique, un crash d’avion, ou un acte de malveillance, ne sont pas pris compte
Alors que le gouvernement répète à l’envi que le niveau maximum de sûreté sera recherché, l’ASN se cantonne au cadre minimal fixé par l’Union Européenne : l’analyse des conséquences de phénomènes naturels extrêmes (séismes, inondations…). L’Allemagne, elle, analysera les risques appelés « d’accidents majeurs externes » à la centrale, comme une explosion chimique ou une chute d’avion, et les risques d’origine humaine comme les actes de malveillance. Tout un pan de la réalité est ainsi nié par l’autorité française.
Certes, l’ASN a inclus les facteurs humain et organisationnel, et notamment la question de la sous-traitance, dans le cahier des charges. Mais tout comme elle a attendu le séisme japonais pour étudier les conséquences des événements naturels sur les centrales, attendra-t-elle un crash aérien sur un réacteur pour étudier cet aspect du problème ? (...)
2/3 des Français vivent dans un rayon de 75km autour d’une centrale… L’ASN doit bien la transparence à ces premiers concernés !
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