
Les critères d’accès changent constamment dans ce tribunal, de manière totalement arbitraire. Un fonctionnaire du tribunal nous a dit qu’aucun journaliste ne serait autorisé à entrer (on nous a dit qu’ils pouvaient accéder à la plateforme vidéo Cloud) et que seules deux personnes pouvaient accéder à la galerie publique.
Parfois, même dans le cadre des mesures Covid, quatre journalistes ont été autorisés à entrer dans cette même salle d’audience, et cinq personnes dans la galerie publique. Deux au total aujourd’hui, c’est complètement arbitraire. On nous dit que les restrictions d’accès sont décidées par le juge.
Nous apprenons que deux sièges au tribunal sont réservés pour @AusHouseLondon [ambassade d’Autralie, qui ne viennent jamais - Note de VD]
Nous revenons donc à la même question que celle des sièges "VIP" occupés lors des débats de septembre à l’Old Bailey, lorsque ces diplomates "VIP" ne prenaient jamais place, mais étaient exclus du public.
Là encore, la seule façon pour les observateurs professionnels des ONG d’accéder à ces audiences (et de faire leur travail) est de se présenter en personne, car le tribunal ne nous donnera pas d’accès à distance. Cela constitue non seulement un obstacle à une justice ouverte, mais le tribunal crée des risques Covid inutiles alors que Londres se dirige vers un confinement niveau 3.
Six d’entre nous ont finalement été autorisés à entrer (journalistes + observateurs) uniquement parce que l’avocat de la défense Fitzgerald est intervenu auprès du juge (le juge de district Goldspring aujourd’hui).
Après tout cela, les procédures ont duré moins de 2 minutes. Le juge Baraitser avait accordé à Assange la permission de ne pas se présenter, et il ne l’a pas fait. Il a été remis en détention préventive jusqu’à l’audience du 4 janvier à l’Old Bailey.
Je suis furieuse de ces problèmes de droit de visite, qui sont clairement intentionnels. À chaque étape, nous sommes confrontés à des obstacles sans précédent pour observer tout aspect de la procédure dans l’affaire de Julian Assange. Ce n’est pas une justice ouverte.
Je suis également furieuse des conditions dans lesquelles Assange est détenu. Il est enfermé dans sa cellule depuis plus de trois semaines, avec des infections au COVID qui se multiplient dangereusement dans son aile de prison. Dangereux pour tout le monde, mais il lui a des problèmes respiratoires - et ne devrait pas être détenu pour commencer.
Les manifestants de #FreeAssange sont dehors comme toujours : "États-Unis, Royaume-Uni, ne touchez pas à Assange". Pas d’arrestation cette fois-ci, car les manifestations sont à nouveau autorisées à Londres dans le cadre du confinement niveau 2.
Nous apprenons qu’il n’y aura pas de salle d’audience annexe le 4 janvier, ce qui signifie qu’aucun journaliste ne pourra y assister en personne et que seule la famille d’Assange aura probablement accès à la galerie publique. Une décision d’extradition historique sera rendue, et pratiquement personne ne pourra témoigner.
Je rentre chez moi, toujours furieuse de tout cela. Il ne devrait pas en être ainsi. Je vous ferai part de mes réflexions plus tard. En attendant, merci comme toujours à la communauté des militants qui continuent à soutenir notre lutte sans fin pour l’accès - en particulier @greekemmy & @deepa_driver