
Plus d’un an après la catastrophe de Fukushima, le Japon se cherche une politique énergétique. Entre nécessités économiques et impératifs de sécurité, le choix des énergies renouvelables va-t-il se généraliser ?
(...) Dans l’archipel, il y aurait en construction ou en projet plus de 100 parcs photovoltaïques d’une puissance unitaire de plus d’1 mégawatt, d’après les données recueillies par le groupe d’information économique Nikkei et rapportées sur le site du magazine d’information sur les énergies, Enerzine.
Par ailleurs, depuis le début du mois de juillet, les compagnies d’électricité japonaises sont désormais tenues d’acheter toute l’électricité produite à partir de sources d’énergie renouvelable (éolien, solaire, biomasse, géothermie) à des prix plus élevés et déterminés par l’Etat afin de faire entrer de nombreuses entreprises sur le marché nippon de la production d’électricité ’renouvelable’.
D’après ses partisans, ce soutien apporté aux producteurs d’énergies renouvelables leur permettra de se développer, d’innover pour réduire leur coût de production et in fine d’augmenter significativement leur part dans le bouquet énergétique de la troisième puissance économique mondiale. (...)
Le Figaro rapporte les propos du Président de la commission indépendante d’enquête mandatée par le Parlement japonais : « L’accident nucléaire de la centrale de Fukushima Daichii ne peut pas être considéré comme une catastrophe naturelle. Il s’agit d’un désastre dont l’origine humaine est profonde et qui aurait pu et dû être prévu et anticipé ».
Pointant le doigt sur la faille réelle des institutions qui ont été incapables de mettre en place une sécurité élémentaire ou de prévoir les dommages collatéraux, le Japon semble avoir perdu toute crédibilité dans sa capacité à gérer une énergie aussi dangereuse.
Si la part des énergies renouvelables dans le bouquet énergétique japonais reste encore relativement faible (moins de 2%, hors production hydraulique), la récente hausse du marché des énergies renouvelables reste un espoir certain pour le Japon.