
La NRA a critiqué « l’absence de culture de sûreté »...
L’agence japonaise de l’énergie atomique (JAEA) a annoncé lundi que 30 chercheurs avaient été exposés à des radiations lors d’un incident dans un laboratoire nucléaire, revoyant à la hausse son bilan initial de quatre chercheurs.
L’autorité de régulation nucléaire (NRA) du Japon, créée après la catastrophe de Fukushima de mars 2011, a classé cet incident au niveau 1 sur l’échelle internationale de classement des événements nucléaires et radiologiques (INES), qui va jusqu’à 7 (accident majeur, comme ceux de Tchernobyl et Fukushima).
Une expérience d’accélération de particules
La NRA a critiqué « l’absence de culture de sûreté » de la JAEA, opératrice du site où l’incident a eu lieu. La JAEA a été en outre fustigée dans la presse nippone pour avoir, d’après les journaux, continué son expérience malgré une alarme signalant un dysfonctionnement, et pour avoir mis plus de 30 heures a rapporter le problème.
L’incident s’est produit ce jeudi au laboratoire de physique nucléaire de Tokaimura (120 km au nord-est de Tokyo) au moment où des scientifiques envoyaient un rayon à proton sur de l’or dans le cadre d’une expérience d’accélération de particules.
Quelque 55 employés travaillaient sur le site lorsque le problème s’est déclaré à cause d’une surchauffe. (...)
Comprenant diverses installations nucléaires dont un réacteur et des laboratoires de recherche, le site de Tokaimura avait été le théâtre du pire accident nucléaire du Japon, jusqu’à celui de Fukushima, en 1999 lorsqu’une erreur de manipulation d’uranium avait entraîné une réaction en chaîne. Deux des employés irradiés étaient morts peu après à l’hôpital et 600 personnes au total avaient été exposées aux radiations. (...)