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Agence Media Palestine
Israël recourt à une « guerre psychologique » pour tenter de briser la grève de la faim des prisonniers politiques palestiniens
Article mis en ligne le 15 mai 2017

"Israël a refusé de négocier avec les grévistes de la faim et de discuter avec eux à propos de leurs revendications, faisant allusion aux prisonniers comme à des terroristes et à la grève comme à un stratagème médiatique.

En attendant, l’Administration Pénitentiaire Israélienne essaie de démoraliser ses participants et leurs soutiens."

(...) Menaces d’alimentation forcée

Les médias israéliens rapportent que le gouvernement envisage de faire venir des médecins étrangers pour éventuellement nourrir de force les grévistes de la faim.

L’Association Médicale Israélienne est d’accord avec l’opinion médicale mondiale pour dire que l’alimentation forcée n’est « jamais moralement acceptable », comme énoncé dans la Déclaration de Malte de l’Association Médicale Mondiale, et équivaut à de la torture.

Dans un communiqué émis samedi, les grévistes ont dit : « Nous insistons sur le fait que toute tentative pour mettre en place le crime d’alimentation forcée contre n’importe quel prisonnier en grève de la faim sera perçue comme un projet pour exécuter les prisonniers. »

Des prisonniers palestiniens en grève de la faim sont morts après avoir subi une alimentation forcée dans les années 1970 et 1980, d’après l’association des droits Addameer. (...)

Pendant le week-end, les avocats ont rencontré les détenus des prisons de Ketziot et Nitzan pour la première fois depuis le début de la grève.

A Ketziot, les avocats ont raconté que plusieurs de leurs clients étaient incapables de marcher et de se tenir debout.

En plus des incursions violentes et des transferts à l’isolement, Israël a par ailleurs commencé à prendre de l’argent sur les comptes des prisonniers grévistes.

L’Autorité Palestinienne a répondu en annonçant qu’elle arrêterait de verser une allocation aux prisonniers. Cet argent sert à faire des achats à l’économat de la prison, dont le sel qui est un aliment vital pour les grévistes de la faim.

D’après les avocats qui sont allés à Ketziot, les autorités de la prison ont refusé aux prisonniers l’accès à l’économat et ont commencé à mettre des amendes à ceux qui ne se tenaient pas debout pendant l’appel. (...)