
(...) politique de colonisation d’Israël est aussi intrinsèquement discriminatoire et entraîne des violations des droits à un logement convenable, à l’eau et aux moyens de subsistance des Palestiniens en Cisjordanie occupée continue. Les autorités israéliennes continuent à construire de nouveaux logements et planifient la construction de nouveaux quartiers dans des colonies à Jérusalem-Est et ailleurs en Cisjordanie occupée, ce qui s’ajoutera à plus de 230 localités déjà existantes. (...)
Amnesty International a appelé à maintes reprises les autorités israéliennes à mettre un terme à la construction ou l’expansion des colonies israéliennes dans les territoires palestiniens occupés et à prendre des mesures pour évacuer les civils israéliens vivant dans les colonies de Cisjordanie.
L’établissement de colonies non seulement viole le droit international humanitaire, mais constitue également une grave violation de l’interdiction de discrimination, comme prévu dans le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (PIDESC), auquel Israël est un État partie. La Cour internationale de Justice a jugé en Juillet 2004 que le Pacte est applicable dans les territoires palestiniens occupés. La présence de colonies réservées aux seuls Israéliens a conduit à des violations massives des droits de l’homme de la population palestinienne locale.
Les autorités israéliennes font un usage discriminatoires de la loi dans les territoires palestiniens occupés où les ordres militaires sont imposées aux résidents palestiniens alors que les colons sont traités selon le droit civil israélien. L’armée israélienne impose de sévères restrictions à la liberté d’expression et de réunion des Palestiniens dans les TPO..
En effet, l’ordonnance militaire 101 considère toute manifestation pacifique de Palestiniens non autorisée comme une infraction pénale : l’autorisation d’un commandant militaire israélien est nécessaire pour tous les rassemblements de plus de 10 personnes "dans un but politique ou une question qui pourrait être interprété comme une politique" et porte une peine maximale de 10 ans en cas de violation. En revanche, le droit civil israélien permet à la fois la liberté d’expression et de réunion et prévoit leur protection