
L’armée israélienne a déclenché lundi en fin d’après-midi des frappes dans la bande de Gaza en représailles au tir d’une roquette qui a fait sept blessés au nord de Tel-Aviv dans la nuit, dans une période hautement volatile.
Des hélicoptères israéliens ont lancé au moins trois frappes dans l’ouest de la bande de Gaza contre un site de la branche armée du mouvement islamiste Hamas qui dirige l’enclave palestinienne sous blocus, ont indiqué les témoins.
Cette opération survient alors que le Premier ministre israélien arrivait à la Maison Blanche où le président Donald Trump a affirmé que Washington reconnaissait "le droit d’Israël à se défendre" et qualifié d’"attaque méprisable le tir de Gaza. Il a d’autre part signé un décret reconnaissant la souveraineté israélienne sur la partie du plateau du Golan syrien annexée par l’Etat hébreu. (...)
Cet accès de tension réveille le spectre d’une nouvelle confrontation armée entre Israël et Gaza.
L’armée israélienne a accusé le Hamas d’être l’auteur du tir (...)
Le Hamas a nié être derrière ce tir. Quant au Jihad islamique, deuxième groupe armé de Gaza, il a prévenu que sa réaction serait à la mesure d’une "agression" israélienne.
Ces évènements surviennent dans une période hautement sensible, à l’approche des législatives israéliennes prévues le 9 avril. (...)
Israël a annoncé la fermeture des points de passage entre son territoire et l’enclave palestinienne éprouvée par les guerres, la pauvreté et les blocus israélien et égyptien. Il a également bouclé les routes autour de Gaza et interdit les activités agricoles. (...)
Les tensions renouvelées surviennent quelques jours seulement avant le 30 mars, premier anniversaire de la "Grande marche du retour", mobilisation contre le blocus et pour le droit des Palestiniens à retourner sur les terres qu’ils ont fuies ou dont ils ont été chassés à la création d’Israël en 1948. (...)
L’ONU et l’UE ont condamné le tir de Gaza. "Les Nations unies travaillent intensivement avec l’Egypte et toutes les parties" pour empêcher l’escalade, a tweeté l’envoyé de l’ONU Nickolay Mladenov.