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Le Point
Irma : deux centrales nucléaires de Floride se préparent au pire
Article mis en ligne le 8 septembre 2017

Il y a 25 ans, l’ouragan Andrew avait fait de gros dégâts. Protégés par du béton, les réacteurs vont être stoppés en raison du risque d’inondation.

La centrale nucléaire de Ste Lucie au nord de Miami est située le long de la côte atlantique, sur une étroite langue de terre plate balayée par les vents et facilement inondable. Sa voisine, celle de Turkey Point (la pointe de la Dinde), se trouve au sud de Miami, au bord de l’océan également, dans un endroit guère mieux protégé. Elles ont toutes les deux déjà survécu à des tempêtes violentes. Mais l’ouragan Irma, qui s’approche de la Floride, semble être d’une force rarement égalée, bien qu’il vienne d’être rétrogradé de catégorie 5 à 4. Et la dernière fois qu’un ouragan de catégorie 5 – Andrew – s’est abattu sur la Floride, en 1992, la centrale de Turkey Point a souffert de gros dégâts, évalués à 90 millions de dollars.

Les réacteurs n’ont pas été affectés. Mais une route d’accès a été bloquée par les débris, et des installations soi-disant à l’épreuve de vents à 380 km/heure n’ont pas résisté.

Une des cheminées de 120 mètres s’est fendue en deux. La centrale a dû s’appuyer sur les générateurs de secours pendant cinq jours pour refroidir les réacteurs et éviter la catastrophe. Après le désastre, elle a fermé pendant six mois pour travaux. (...)

Les réacteurs sont entourés d’une coque de béton renforcé de près de 2 mètres et sont installés à 6 mètres au-dessus du niveau de la mer. Les esprits chagrins font remarquer que la centrale de Fukushima Daiichi au Japon était aussi soi-disant construite pour survivre au pire scénario catastrophe. Mais en 2011, à la suite d’un tremblement de terre, un tsunami a endommagé les systèmes de refroidissement de la centrale et provoqué une série d’explosions dramatiques. (...)

En 1992, les eaux ont monté de 8,3 cm le long de la côte de Floride. Cette année, le Centre national des ouragans prédit une crue pouvant atteindre entre 3 à 4,5 m, un niveau qui se rapproche de celui des installations nucléaires.