
Parti lundi dans la nuit pour Tel Aviv, je suis rentré jeudi à Marseille : cela aura été le plus court voyage à l’étranger de ma vie. Car en arrivant à l’aéroport de Ben Gourion en Israël, le contrôleur des passeports m’a tout de suite montré mes tampons du Liban et m’a demandé de m’asseoir dans une petite salle.
Après quelques heures (je ne sais plus trop bien) d’attente, je suis invité à parler dans un bureau avec une dame qui m’interroge en anglais sur les raisons de ma venue ici.
Je lui explique que c’est un voyage touristique, pour rejoindre une amie de France qui était chez des amis d’ici… Elle me demande si je suis déjà venu en Israël : je lui réponds oui. Elle me demande des précisions. Je lui dis que c’était dans le cadre des campagnes civiles de protection du peuple palestinien car je souhaitais connaître la situation de l’éducation dans les territoires occupés, en tant que professeur.
Elle me demande où j’habite, où j’habitais auparavant, ce que je faisais au Liban, au Honduras, pourquoi le Liban, le Honduras… Elle me demande de retourner dans la petite salle. Je ne suis pas seul, beaucoup de gens restent un moment dans cette salle puis repartent avec leur passeport, direction la salle des bagages.
Au cours d’un long moment d’attente, je demande où est mon sac à dos, combien de temps cela va durer... Pas de réponse. (...)