
Une étude estime que Internet uniformise les échanges en ligne, ce qui a pour effet de marginaliser les langues les moins couramment parlées. Seul l’anglais n’est pas menacé, puisque les internautes se tournent généralement vers ce dialecte. En réalité, le rôle du net est ambivalent. Il peut aussi s’avérer être un formidable outil pour préserver les langues.
(...) Combien de langues sont parlées dans le monde ? S’il est difficile d’en évaluer précisément le nombre, les spécialistes estiment qu’il y a un peu plus de 6900 langues vivantes connues. Malheureusement, tous ces dialectes n’ont pas la même vigueur que l’anglais, le chinois ou l’espagnol. D’ici 90 ans, la moitié des langues actuelles aura disparu, selon les linguistes.
Face à la disparition des langues, quel rôle peut jouer Internet ? (...)
Selon une étude remarquée par Mashable, les langues ne disposant pas d’un nombre suffisant de locuteurs sont vouées à disparaître de la toile. En tout cas, à être marginalisées. C’est le cas par exemple de l’islandais, du lituanien, du letton ou du maltais. (...)
Mais le rôle d’Internet ne se réduit pas qu’à l’uniformisation des échanges. Il peut aussi contribuer à sauvegarder le patrimoine linguistique et s’avérer être un excellent support pour rassembler des locuteurs d’une même langue, à travers des sites communautaires par exemple. Cela touche même les langues construites, puisque des internautes tentent d’améliorer leur klingon ou leur quenya.
Des projets visant à préserver les langues menacées de disparition peuvent aussi profiter de la puissance du net. Cet été, Google a dévoilé un nouveau projet déployant un panel d’outils visant à protéger les 3000 dialectes les plus directement menacés, via des réseaux sociaux ou des techniques facilitant leur apprentissage, pour qu’elles ne deviennent pas des langues mortes.