
Parce que le débat démocratique mérite mieux que la comm’ du CAC40, l’Observatoire des multinationales publiera bientôt son propre « bilan annuel » des grandes entreprises françaises. Il y sera question de finance, mais aussi de climat, de conditions de travail, de lobbying, d’inégalités, de privatisation et de droits humains, entre autres. Bref de tout ce que les grandes entreprises françaises font mais ne disent pas. Si nous pouvons mener un tel projet à bien, c’est uniquement grâce au soutien financier de nos lecteurs.
. Chaque année, à l’occasion de leur Assemblée générale d’actionnaires, les multinationales tricolores publient en fanfare leur rapport annuel, plein de photos édifiantes sur papier glacé. Ces publications visent avant tout à légitimer la stratégie poursuivie par les directions auprès des investisseurs - mais aussi des employés, des pouvoirs publics et des consommateurs.
Les questions financières (qu’il s’agisse de dividendes versés aux actionnaires ou de rémunération des dirigeants) y occupent un place importante. Les conséquences pour les travailleurs et le reste de la société y sont présentées à travers des lunettes roses (ou vertes). Les sujets qui fâchent y sont passés sous silence, minimisés ou relégués au statut de note de bas de page.
Des questions aussi importantes que les inégalités entre hommes et femmes, la préservation du climat, le partage des richesses, les droits de l’homme, la lutte contre la pollution ou l’avenir de notre alimentation ne méritent-elles pas un peu plus de sérieux ?
C’est pourquoi, en juin prochain, l’Observatoire des multinationales publiera son propre « bilan annuel » des grandes entreprises françaises.
Qu’allons-nous faire ?
Du partage des richesses à la protection du climat, de la fiscalité aux affaires de corruption, du lobbying aux atteintes aux droits des travailleurs chez les fournisseurs et sous-traitants à l’autre bout de la planète, il y sera question de tout ce que les grandes entreprises font et ne disent pas.
Ce « contre-rapport » veut donner un tableau plus complet de la réalité des grandes entreprises françaises, du point de vue de la société dans son ensemble, et non pas des seuls dirigeants et actionnaires. Il proposera un aperçu de l’ensemble des impacts sociaux, environnementaux, sociétaux, économiques et in fine démocratiques des stratégies poursuivies et des choix effectués par les directions et les conseils d’administration de « nos » multinationales (...)