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Transparency international
Indices de perception de la corruption de Transparency International
#corruption #transparence
Article mis en ligne le 10 août 2023

La corruption étant par définition un phénomène caché, il est, faute de données brutes disponibles, impossible de produire de statistiques objectives permettant de mesurer ses niveaux. Se fonder sur le nombre de condamnations pour corruption prononcées par les tribunaux ne serait pas satisfaisant car de telles données seraient dans de nombreux cas davantage révélatrices du bon fonctionnement de la justice d’un pays que des niveaux réels de corruption. Ainsi, dès 1995, Transparency International a imaginé se fonder sur des enquêtes d’opinion – et donc des perceptions – pour tenter d’évaluer les niveaux de corruption.

Transparency International publie aujourd’hui trois indices :

  • L′Indice de Perception de la Corruption
  • Le Baromètre Mondial de la Corruption
  • L′Indice de Corruption des Pays Exportateurs

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Indices de perception de la corruption de Transparency International (à télécharger)

RÉSUMÉ ANALYTIQUE
Deux ans après le début de la pandémie dévastatrice de la COVID-19, l’Indice de perception de la corruption (IPC) 2021 montre que la situation dans ce domaine a stagné dans le monde entier. Malgré les engagements sur le papier, 131 pays n’ont pas fait de progrès significatifs dans la lutte contre la corruption au cours de la dernière décennie et, cette année, 27 pays se situent à des scores historiquement bas dans l’IPC1. Dans le même temps, les droits de l’homme et la démocratie sont la cible d’attaques partout dans le monde2.

Ce n’est pas là une coïncidence. La corruption est un terrain propice à la violation des droits humains3, débouchant sur une spirale vicieuse et plongeante. À mesure que les droits et les libertés s’amenuisent et que la démocratie s’affaiblit4, l’autoritarisme s’installe, entraînant des niveaux de corruption encore plus élevés5.

L’année qui vient de s’écouler a vu la multiplication d’exemples inquiétants :

des défenseurs des droits humains ont été tués6, des médias ont été clôturés7, des scandales d’espionnage gouvernementaux ont éclaté, tel le projet Pegasus8. De plus en plus, les droits en général et les contrepoids au pouvoir sont minés, non seulement dans les pays où la corruption est systémique et les institutions faibles, mais aussi dans les démocraties établies.

Or le respect des droits de la personne est essentiel pour enrayer la corruption, parce que seuls des citoyens libres de les exercer peuvent agir pour dénoncer les injustices.
La pandémie mondiale de COVID-19 a également été utilisée comme un prétexte dans de nombreux pays pour restreindre les libertés fondamentales9 et passer outre les systèmes de freins et de contrepoids. Et en dépit de la dynamique internationale croissante visant à empêcher le recours abusif aux sociétés-écrans et fictives, de nombreux pays présentant des scores élevés et donc un secteur public relativement « sain » continuent de fermer les yeux sur la corruption transnationale.

Il est urgent d’accélérer la lutte contre la corruption si nous voulons mettre un terme aux violations des droits de l’homme et au déclin démocratique dans le monde entier (...)