
L’afflux d’immigrants clandestins d’Afrique du Nord sur l’île italienne de Lampedusa impose une plus grande solidarité difficile à mettre en place entre pays de l’Union européenne et menace d’être exploitée par les partis extrémistes.
Le gouvernement italien compte relancer le débat lors du sommet des dirigeants de l’Union jeudi et vendredi à Bruxelles.
Le Haut commissariat des Nations Unies aux Réfugiés (HCR) a tiré la sonnette d’alarme. Près de 6.000 immigrés sont entassés à Lampedusa, confetti italien de 2O km2 proche des côtes tunisienne et libyenne, dans des conditions sanitaires précaires, dont 2.200 dans un centre d’accueil pour clandestins prévu normalement pour accueillir 850 personnes.
Les dirigeants allemand, français, autrichien, suédois et finlandais soutiennent que l’Italie est à même de gérer seule. Vienne fait valoir qu’elle a dû gérer un afflux autrement plus important d’immigrants lors des guerres dans l’ex-Yougoslavie dans les années 1990.
Mais le problème risque de devenir rapidement le leur, car "rien n’empêchera ces illégaux de se rendre en Finlande s’ils le veulent", soutient une source italienne, il leur suffit de se montrer patients.(...)
Quant à Frontex, l’agence européenne chargée d’aider à surveiller les frontières extérieures de l’UE, elle s’avère peu utile.
De l’aveu de ses dirigeants, elle manque de moyens pour intervenir et "elle ne sert pas à grand chose si son action se résume a accompagner les barcasses des clandestins jusqu’à nos ports", a commenté un responsable italien. (...)