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Il y a 67 ans : Hiroshima
Article mis en ligne le 9 août 2012

Un an après la catastrophe de Fukushima, le Japon célèbre dans la douleur le 67ème anniversaire du bombardement d’Hiroshima. Un évènement marqué par un vent de contestation dans un pays qui se déchire sur la question.

Généralement, c’est toutes les dizaines d’années que les anniversaires, même les plus tristes sont célébrés avec le plus de fastes. Mais, un an après la catastrophe de Fukushima, les 67èmes commémorations du bombardement d’Hiroshima revêtent cette année une dimension particulière et se drapent dans un manteau de revendications politiques et écologiques, jamais porté jusque-là.

À 8h15, heure japonaise, une cloche retentissait ce matin, marquant le début d’une minute de silence mais aussi la date anniversaire la plus traumatisante de l’histoire du pays. Le 6 août 1945, au matin, le bombardier Enola Gay larguait sur la ville d’Hiroshima, l’une des plus grandes calamités crée de la main de l’homme. L’unique bombe atomique lâchée sur Hiroshima transformait cette ville sans histoire en victime de la folie des hommes, de l’ambition militaire du Japon et de la furie vengeresse américaine. 140 000 personnes trouvèrent la mort dans cette ville tombeau en quelques heures.

Trois jours plus tard (le 9 août), les 70 000 victimes de Nagasaki venaient gonfler les rangs du carnage engendré par l’abomination nucléaire.

Choqué et meurtri le japon capitulait 6 jours plus tard, le 15 août 1945.

67 ans plus tard, au son de la cloche, les passants s’inclinent et se recueillent dans tout le pays. Mais c’est vers la ville de Fukushima, qu’en ce funeste anniversaire, tous les yeux se tournent. Si plus de 50 000 personnes ont participé aux célébrations officielles, c’est à Hiroshima que l’anniversaire prend une dimension toute politique (pas besoin de chercher bien longtemps pourquoi). Ici, une manifestation regroupant 700 personnes a donné l’occasion à des survivants du cataclysme de 1945 (appelés aussi Hibakusha) de s’exprimer au sujet de la centrale nucléaire de Fukushima. "Nous voulons travailler avec les gens de Fukushima. Joindre nos voix pour que le nucléaire ne fasse plus jamais de victimes", a affirmé un survivant du bombardement américain, Toshiyuki Mimaki, âgé aujourd’hui de 70 ans. (...)

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