Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
L’insoumission
« Il nous reste la colère » : le film sur la lutte de Poutou et de ses camarades contre la fermeture de l’usine Ford de Blanquefort
#Ford #Blanquefort #Poutou
Article mis en ligne le 12 décembre 2022
dernière modification le 11 décembre 2022

Jamila Jendari et Nicolas Beirnaert ont suivi pendant 4 ans Philippe Poutou et ses camarades dans leur lutte contre la fermeture de leur usine Ford de Blanquefort. Ils en ont tiré un film « Il nous reste la colère » sorti ce mercredi 7 décembre 2022 au cinéma.

Une lutte qui aura duré 13 ans, idéal type des ravages du capitalisme financiarisé et de l’inutilité de Bruno Le Maire face au grand capital. Un film qui interroge sur la folie de notre « modèle » économique : des travailleuses et des travailleurs qui veulent continuer à travailler, un repreneur, Punch Powerglide, prêt à reprendre l’usine, un ministre de l’Économie en soutien au projet, mais une multinationale toute puissante qui fermera quand même l’usine.

Un film qui affronte la réalité du pays : sa désindustrialisation, ses délocalisations, l’effondrement du syndicalisme, le rapport de force du capital sur le travail, du capital sur l’État, mais aussi la force de la lutte. Un film qui rend visible les invisibles d’en bas. Un film qui rend visible la folie du capitalisme financier. (...)

Il nous reste la colère. La rage du peuple. Celle des Gilets Jaunes, des ouvriers, des exploités, des oubliés, des invisibles, des abandonnés. De celles et ceux qu’on ne voit jamais dans les médias, qu’on ne montre jamais. Des travailleuses et des travailleurs qui se battent pour pouvoir continuer à travailler. Pour que leur usine ne ferme pas. Des citoyens devenus invisibles (...)

Nous vivons dans un monde d’invisibles, les invisibles d’en bas, et les invisibles d’en haut (lire notre série sur les assistés d’en haut qui détruisent les humains et la planète, mais que vous ne voyez jamais). Une poignée de personnes prennent la lumière, occupent les plateaux télés, et l’immense majorité est invisible.

Le film de Jamila Jendari et Nicolas Beirnaert a le mérité de montrer ce qu’on ne vous montre jamais : la réalité du pays, sa désindustrialisation, ses délocalisations, l’effondrement du syndicalisme, le rapport de force du capital sur le travail, du capital sur l’État.

Pendant les manifestations contre la loi Travail, Jamila Jendari, gréviste, descend dans la rue. Avec sa caméra, elle va immortaliser une lutte historique contre la destruction du droit du travail. (...)