
(...) Même si Human Rights Watch ne prend pas position sur le recours à la force militaire, nous souhaitons qu’avant de prendre position sur une éventuelle opération armée, les parlementaires et les partis politiques répondent aux bonnes questions qui se rapportent à deux sujets primordiaux :
- d’une part, l’intérêt des civils syriens de ne plus être victimes de crimes de masse ;
- d’autre part la protection des civils du monde entier contre l’utilisation d’armes chimiques ou d’autres armes qui ne peuvent différencier civils et combattants.
- Quatre questions sur une intervention
Pour cela, ils devraient chercher à répondre aux « bonnes » questions – en y apportant des réponses fondées sur des faits – telles que :
- Une intervention militaire contribuera-t-elle à éviter l’usage futur d’armes chimiques, ou d’autres armes aux effets indiscriminés, en Syrie ? Dans le monde ?
- Une opération militaire contribuera-t-elle à dissuader les autorités syriennes de commettre de futurs crimes de guerre et de crimes contre l’humanité quelles que soient les armes utilisées ?
- L’opération prévue sera-t-elle conduite de manière à respecter les non-combattants, qu’ils soient civils vivant à proximité de cibles militaires ou prisonniers syriens détenus sur des sites militaires ?
- Etant donné qu’une solution négociée/diplomatique permettant de protéger les civils risque de prendre encore du temps, quelles mesures peuvent-être prises entre-temps pour assurer la protection des civils, par tous et dans toute la Syrie ? (...)
Nous appelons aussi les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne, l’Union européenne, les pays arabes ainsi que le Brésil, l’Inde, l’Afrique du Sud à exercer enfin une réelle pression sur la Russie et l’Iran pour qu’ils cessent leur soutien militaire et politique à un régime capable d’attaquer sa population à coup de missiles et de torturer à mort certains détenus, dont des enfants.
(...)