
Plus de 3.500 postes sont - ou vont être - supprimés en 2013 dans les établissements hospitaliers, ont affirmé le 24 septembre 2013 les dirigeants de la fédération Force ouvrière des personnels des services publics et des services de santé.
Comme elle l’avait annoncé, la fédération santé FO a accueilli le 24 septembre à Paris plus de 100 de ses délégués présents dans des établissements confrontés à des difficultés budgétaires et mettant en oeuvre des plans de retour à l’équilibre (PRE), a indiqué son secrétaire général, Didier Bernus, lors d’une conférence de presse.
Après une réunion au siège de la fédération, une délégation d’une dizaine de personnes se rendaient dans l’après-midi au ministère de la santé pour y remettre un bilan des déficits et des mesures d’économies affectant le personnel ainsi qu’un cahier de revendications. (...)
La fédération santé FO demande "l’effacement" de la dette des hôpitaux, a indiqué son responsable. "On ne peut pas exiger le retour à l’équilibre sans un abondement budgétaire", a-t-il insisté.
Le syndicat réclame aussi un arrêt des suppressions de postes et le respect des règles statutaires en matière d’avancement, de promotion et d’organisation du travail. "On ne peut pas annoncer une revalorisation des catégories C et, dans le même temps, remettre en cause des avantages acquis", a affirmé Didier Bernus.
"Comment peut-on développer les délégations de tâches aux professionnels paramédicaux quand il manque du personnel ?", a-t-il également demandé en faisant référence à une des annonces faites lundi dans le cadre de la stratégie nationale de santé. "Nous sommes d’accord pour que le ministère diligente une évaluation sur les besoins des établissements en personnel", a-t-il précisé.
Estimant que "les clignotants sont au rouge", la fédération FO "n’hésitera pas à construire un rapport de force pour se faire entendre", a prévenu son secrétaire général.
Interrogé sur les "séquestrations" de directeurs d’hôpitaux, Didier Bernus a indiqué que son syndicat ne donnait pas de mot d’ordre dans cette direction. "Mais quand les personnels font des heures qui sont ni payées ni récupérées et voient leurs responsabilités s’accroître, il est normal que cela se traduise par une pression sociale", a-t-il affirmé. (...)