
La grève de la faim débutée le 21 mai par quatre personnes, rejointes progressivement par trois autres, vise à obtenir la création de 52 postes d’aides-soignants et d’infirmiers.
Alors que le mouvement atteint son quatorzième jour, deux des sept grévistes de la faim de l’hôpital psychiatrique du Rouvray, situé dans la banlieue de Rouen, ont été hospitalisés, lundi 4 juin, « avec un caractère d’urgence ». Il restait donc, lundi à la mi-journée, cinq grévistes de la faim, selon l’intersyndicale.
« Jean-Yves Herment, âgé de 40 ans, a perdu entre 13 % et 14 % de sa masse corporelle, soit bien au-delà de la limite critique de 10 %. Il était déshydraté et très faible. Le SAMU l’a évacué lundi matin, sur une civière, vers un service spécialisé du CHU de Rouen », a détaillé Sébastien Ascoet, délégué syndical CGT.
Un deuxième gréviste de la faim, âgé d’une trentaine d’années, a été également évacué en fin de matinée et une femme de 40 ans qui se « trouve dans une situation très préoccupante » devait l’être également dans l’après-midi, a ajouté M. Ascoet. Selon lui, ces trois personnes, en grève de la faim depuis deux semaines, « présentent des risques de séquelles irréversibles ».
Mobilisés depuis le 22 mars
La grève de la faim entamée le 21 mai par quatre personnes, rejointes progressivement par trois autres, vise à obtenir la création de 52 postes d’aides-soignants et d’infirmiers. Les grévistes de cet hôpital du Rouvray dénoncent « une surpopulation chronique » et « une dégradation des conditions de travail et d’accueil ». Ils sont mobilisés à travers différentes actions depuis le 22 mars. (...)