
Le rebond spectaculaire de l’épidémie dû au variant Delta met l’hôpital public sous pression. En pleine 4e vague, et alors que des plans blancs sont réactivés dans plusieurs régions, le recensement du Collectif Inter-Urgences pointe du doigt des urgences fragilisées, dont le sous-effectif chronique empêche un fonctionnement normal pendant les congés des soignants.
Le Collectif Inter-Urgences alerte sur la situation des services d’urgences dont les fermetures, de nuit ou pour des journées entières, sont de plus en plus nombreuses. « Les années précédentes, le manque d’effectif avait des conséquences sur des fermetures de lits en aval qui se répercutaient sur les urgences. Mais c’est la première fois qu’autant de services d’urgences sont fermés », déplore Marie-Pierre Martin, infirmière membre du collectif Inter-Urgences qui a recensé les centres hospitaliers impactés.
« L’hôpital public n’est toujours pas assez attractif »
Face à un sous-effectif chronique et aux nombreux postes restant vacants, les congés des personnels soignants ne peuvent pas être compensées dans de nombreux établissements. À Toul, par exemple, le service d’accueil des urgences du centre hospitalier va fermer ses portes durant quinze jours entiers pendant le mois d’août. En Ille-et-Vilaine et en Mayenne, ce sont cinq services d’urgences sur huit qui seront inaccessibles la nuit. « On a besoin de plus de personnels, rappelle Marie-Pierre Martin, mais il faut une rémunération à la hauteur. L’hôpital public n’est toujours pas assez attractif. »
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