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Hong Kong : vague de censure sur les ouvrages pro-démocratie
Article mis en ligne le 25 mars 2015

Les éditeurs se méfient, et sont désormais plus prompts que jamais à tirer la sonnette d’alarme. Alors que le territoire semblait être un îlot à l’abri des censures chinoises, il semble que Hong Kong subisse en réalité de fortes pressions. Des libraires supprimeraient de leurs tables les œuvres d’auteurs ayant pris part aux manifestations prodémocratiques de ces derniers mois.

Auteurs et éditeurs se plaignent : avoir reçu le soutien de Murakami, dans la lutte pour l’obtention d’une démocratie n’a pas vraiment ouvert les esprits. Craignant que la présence de livres signés par des écrivains qui se sont engagés dans ces mouvements sociaux leur porte préjudice, les librairies du pays choisiraient de mettre leurs titres à l’écart, pour ne pas froisser le gouvernement chinois.

Carme Kwong Wing-Suen, responsable d’une maison indépendante, souligne ainsi que ses livres ont été renvoyés par Sino United Publishing, sans véritables explications. Une difficulté commerciale, pour sa structure, qui n’a pas les moyens de négocier quoi que ce soit. Or, Kwong compte parmi les coauteurs d’un ouvrage racontant l’Occupy Protest.

Entre septembre et octobre 2014, dans la région administrative dépendante de Beijing, plusieurs manifestations ont eu cours. S’opposant au gouvernement chinois, la Révolution des parapluies (utilisé pour résister aux projections de gaz lacrymogènes) est devenue un véritable symbole.

Dans la ville, remarquent les journalistes, les cas de censure semblent effectivement se multiplier. Les éditeurs rejettent d’ailleurs des titres issus du mouvement prodémocratique, d’après certains – mais personne n’avance non plus que les maisons puissent crouler sous les propositions de livres tournant autour de ces thématiques.

De l’avis général, des éditeurs, et des libraires, se montreraient plutôt frileux et limiteraient alors la créativité, par le refus de manuscrits, muselant donc toute voix qui serait hostile au parti communiste. Le problème est que Sino United Publishing exploite 51 magasins par l’intermédiaire de ses différentes filiales et chaque gérant dispose d’une certaine indépendance. (...)