
Plusieurs milliers de militants pro-démocratie se sont rassemblés vendredi soir en plusieurs points de Hong Kong dans une atmosphère tendue pour rendre hommage à un étudiant décédé, victime selon eux de violences policières.
Alex Chow, tombé le weekend dernier d’un parking à étages lors d’affrontements entre la police et les manifestants, est mort vendredi. Il est le premier étudiant décédé depuis le début il y a cinq mois des manifestations dans l’ex-colonie britannique.
Les circonstances de sa chute demeurent obscures mais pour les manifestants, ce décès est le résultat de violences policières.
A l’endroit où l’étudiant est tombé, des milliers de personnes ont fait la queue pour déposer des fleurs, allumer des bougies et écrire des messages de condoléance.
"Aujourd’hui, nous pleurons la perte d’un combattant de la liberté à Hong Kong", a déclaré sur Twitter Joshua Wong, figure du mouvement pro-démocratie à Hong Kong.
"L’atmosphère à Hong Kong est comme une bombe à retardement", a commenté de son côté Lo Kin-hei, un homme politique local et militant pro-démocratie. "Les Hongkongais ne font pas confiance à la police pour nous dire la vérité". (...)
Différents forums en ligne coordonnant le mouvement de protestation sans véritable leader avaient invité non seulement les manifestants mais toute la population à venir avec des bougies participer vendredi soir à ces veillées. (...)
Dans une courte déclaration, le gouvernement de Hong Kong a exprimé a exprimé sa "grande tristesse" et ’ses regrets" après la mort de l’étudiant, sans faire de commentaire sur les circonstances du décès.
Alex Chow étudiait à l’Université des sciences et technologies de Hong Kong où se tenait vendredi matin une cérémonie de remise de diplômes.
Le directeur de l’université, Wei Shyy, a interrompu le déroulement des événements pour annoncer la mort du jeune homme et appeler à observer une minute de silence.
A l’issue de la cérémonie, des centaines d’étudiants se sont rassemblés pour pleurer Alex Chow et condamner ce qu’ils qualifient de brutalité policière.
"Entraver les sauveteurs, c’est une tentative de meurtre !", ont scandé les étudiants.
Après 22 weekends de manifestations, la mobilisation ne semble pas marquer le pas et les rassemblements dégénèrent de plus en plus souvent en heurts violents avec les forces de l’ordre. (...)